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La Caravane printanière pour la citoyenneté a pris le départ, mardi dernier, à partir de la préfecture d’arrondissement Ben M’Sick. Et c’est au niveau de la Commune urbaine que le coup d’envoi a été donné pour cette caravane, baptisée «Alilio», qui sillonnera plusieurs arrondissements et Communes du Grand Casablanca. Cet événement à l’aspect social et artistique se résume en une campagne de sensibilisation de grande envergure, visitant les populations dans des quartiers où sévit la précarité. L’un des objectifs de cette première caravane est de sensibiliser les jeunes Bidaoua à l’importance du patrimoine oral populaire, afin de lui redonner un nouveau souffle et de garantir sa préservation. Parallèlement, il est question d’initier et d’impliquer les jeunes participants dans des travaux à caractère artistiques.
«Nous nous sommes mobilisés à travers une nouvelle approche qui consiste à pallier le manque, voire l’absence d’activités artistiques dans les programmes d’éducation scolaire. Notre méthode inclut le théâtre, le dessin, la peinture, la musique, la poésie… autant de domaines qui doivent impérativement être intégrés dans l’enseignement, car ces activités sont de nature à faire barrage contre l’oisiveté, la violence et toute déviation de quelque nature que ce soit. Cela permet aux enfants de dépenser toutes sortes d’énergie, positive ou négative soit-elle, dans des actions ludiques, saines et instructives», explique Mourad El Mahraoui de l’Association Allamma.
Organisée en partenariat avec le Conseil de la ville, le ministère de la Culture et celui de la Jeunesse, la Caravane printanière pour la citoyenneté a ainsi entamé sa journée inaugurale sur fond de rythmes endiablés assurés par de jeunes groupes de gnaoua et de fusion, avec la participation de Saïd Mouskir et du groupe de percussion urbaine «Bramel’z» (tonneaux). Comme son nom l’indique, cet événement itinérant fera par la suite escale dans des écoles situées dans d’autres arrondissements, à savoir Aïn Sebaâ (Imam Al-Boukhari), Sidi Moumen (Al-Jahid), Tit Mellil (Ibnou Rachik), Nouaceur (Dar Sahraoui), Médiouna (Moulay Driss Al-Azhar).
Au programme, des ateliers artistiques organisés durant les matinées au profit des enfants et incluant les domaines cités précédemment, les après-midi étant réservés aux spectacles. Les organisateurs tablent, pour cette première édition, sur la participation de plusieurs artistes et comédiens, dont Omar Sayed, Samia Akariou, Driss Rokh, Abdessamad Miftah El Kheir, Amal Atrach, Zhor Slimani, Touria El Alaoui, Fatima Zahra El Ibrahimi et Hafid El Khatib. Alilio sera également une occasion pour rendre hommage à Kamal Kadimi (Hdidane) et Jamal Thami (Klounja). L’Association Allamma envisageait de distribuer quelque 2 000 peluches représentant la mascotte d’Alilio, munies de puces électroniques où sont enregistrés des contes marocains. Cependant, faute de moyens et à défaut d’une importante implication financière des partenaires et sponsors, ce projet a tout bonnement été annulé.
