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Le réalisateur Ahmed El Maanouni est le nouveau président de la Chambre marocaine des producteurs de films (CMPF), a-t-on appris auprès de cette entité. M. El Maanouni a été élu, samedi dernier, à l’unanimité par l'Assemblée générale de la Chambre en même temps que le nouveau bureau qui se caractérise par une vice-présidence collégiale et «une volonté d'ouverture animée par la responsabilité de participer pleinement à l'élaboration d'une politique cinématographique ambitieuse», précise-t-on à la CMPF.
Le bureau, qui se définit aussi comme «un lieu de réflexion, d'expertise et de propositions tourné vers l'avenir», prévoit d'initier de nouveaux chantiers pour préparer l'évolution des structures de production cinématographique. Il est composé des vice-présidents Moulay Ahmed Belghiti, Ahmed Boulane, Abdelhaï Laraki et Jamal Souissi. Le secrétariat général a été confié à Hamid Bennani. Souad Lamriki s’est vu confier la trésorerie, alors que Daoud Aoulad Syad et Hicham Hajji ont été élus assesseurs. Réalisateur, scénariste, directeur de la photographie et producteur, Ahmed El Maanouni, né en 1944 à Casablanca. Il compte à son actif plusieurs films à succès, dont «Les cœurs brûlés» et «Transes».
Après des études en sciences économiques à l'Université de Paris-Dauphine et de théâtre à l'Université internationale du théâtre de Paris, il entreprend des études de cinéma à l'INSAS de Bruxelles. Sa filmographie compte l'un des titres les plus emblématiques du cinéma marocain, «Alyam, Alyam», réalisé en 1978, premier film marocain sélectionné au Festival de Cannes. Son second film, «Transes», sorti en 1982, est devenu un film culte continuellement célébré, restauré par la World Cinema Foundation et présenté par Martin Scorsese au Festival de Cannes dans la section «Cannes Classics» en 2007. C'est le film marocain le plus largement distribué dans le monde. Son autre film, «Les Coeurs Brûlés» (2007), a remporté le Grand Prix du Festival national du film et a reçu de nombreux prix internationaux.
Dans un autre registre, ses films documentaires traitent de l'histoire coloniale et son impact sur la mémoire marocaine. Il dirige parallèlement des groupes d’études et des programmes d’enseignement dans le monde. En 2007, Ahmed El Maanouni a été nommé officier de l'Ordre des Arts et des Lettres. Il a aussi réalisé «La Fiction du Protectorat dans Maroc-France», «Les Résistances dans Maroc-France, une histoire commune», «Les Nouveaux Défis dans Maroc-France», «Conversations avec Driss Chraïbi» et «La Main de Fadma».
