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Elles sont furieuses et elles le font savoir. Les associations Ultras Hercules et 9 avril, les deux branches les plus représentatives des supporters de l'Itihad de Tanger ont mobilisé leurs troupes pour lancer un message clair aux dirigeants du club. En effet, des centaines de supporters, les bouches fermés par un ruban adhésif et portant un cercueil drapé des couleurs bleue et blanche du club ont organisé un sit-in à la place des Nations pour protester contre ce qu'elles «appellent la situation catastrophique du club de Détroit». Le vide laissé pendant 20 jours à la tête du club par le président Abdelhamid Aberchan qui a démissionné avant de se rétracter, revenant sur sa décision, a fait sortir les supporters du club de leur silence.
«Ça fait huit ans que le club évolue en deuxième division. Et au lieu d’œuvrer pour qu’il revienne chez l’élite, les dirigeants passent le plus clair de leur temps à se chamailler et à défendre leurs intérêts personnels. Le président aurait pu éviter de se jouer des sentiments des supporters en annonçant sa démission, pour en fin de compte se rétracter», s’insurge Bassam Al Akil, porte-parole d’Ultras Hercules. Et de poursuivre que : «le club doit rester en dehors des calculs politiciens qui minent le club depuis des années. L'IRT paye la facture des divergences politiques entre les membres du comité. Il faut laisser la politique dehors et servir le club. Celui qui veut servir ses intérêts personnels doit aller voir ailleurs», nous a-t-il expliqué.
Parmi les slogans brandis par les supporters : éloigner les politiciens du club, trouver des ressources financières pérennes et assainir le club des perturbateurs et des mercenaires. À 23 jours du coup d’envoi du championnat, l’IRT semble assis sur une poudrière. Le président Aberchan, qui a démissionné avant de revenir sur sa décision, doit se montrer plus convaincant envers les supporters et surtout trouver les ressources nécessaires pour permettre la stabilité du club afin de lui permettre de se mêler à la course pour la montée. Huit ans en deuxième division, c’est une éternité pour une ville mordue de football et, de surcroît, dotée de toutes les infrastructures nécessaires pour abriter une grande équipe. La sonnette d’alarme des supporters ne devrait pas rester sans réponse.
