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L'imam a consacré son prêche à l'avènement du nouvel an de l'Hégire (1er Moharram) que la Oumma islamique s'apprête à célébrer en tant que date phare et un des plus glorieux événements de son histoire, un événement qui avait ouvert une nouvelle page dans le cheminement de la Daawa islamique et de la dernière religion à avoir été révélée aux humains par le biais du sceau des prophètes Sidna Mohammed, sur lui salut et prière.
Après treize ans passés à La Mecque dans l'appel à l'adoration sincère de Dieu et à la purification des âmes de toutes les pratiques malsaines qui se sont accumulées des siècles durant, et suite aux dures épreuves et aux exactions que le messager de Dieu et les rares croyants qui avaient adhéré à son message ont endurées face à l'entêtement des mécréants de Qoraïch, le Tout-Puissant avait ordonné à son messager d'émigrer de La Mecque, où il était né, vers Médine qui s'appelait Yathrib à l'époque préislamique, a rappelé l'imam.
Le messager de Dieu, accompagné d'Abou Bakr Asseddik, que Dieu l'agrée, prennent alors le chemin de Médine, dépourvus des moyens de subsistance les plus élémentaires, mais fortement armés de la foi sincère qui procure à l'âme paix et sérénité, et débarrassés de tout sentiment de peur, d'anxiété ou d'inquiétude : «Si vous ne voulez pas prêter assistance au Prophète, Dieu lui a déjà prêté la Sienne lorsque, chassé par les négateurs et se trouvant dans la grotte avec son seul compagnon, il disait à celui-ci : Ne t'afflige pas ! Dieu est avec nous.» (Coran, Attaouba), a dit l'imam, rappelant que le Prophète Sidna Mohammed rassurait, dans la grotte, son compagnon, avec sérénité et conviction, chaque fois qu'Abou Bakr éprouvait de la crainte pour la vie du messager de Dieu.
L'imam a, par la suite, souligné les profondes significations de cet événement pour la communauté des musulmans, indiquant que dans sa vie d'ici-bas, le musulman est appelé à entreprendre plusieurs formes d'émigration : l'émigration du doute à la certitude, de la paresse aux actes de bienfaisance, de la haine à l'amour et à l'affection, de l'immoralité à la vertu, de la rivalité à la coopération et à la cohabitation, bref l'émigration du mal pour le bien de l'individu et de la communauté dans son ensemble.
L'imam a indiqué que l'émigration du Prophète de La Mecque à Médine fut un tournant décisif dans l'histoire de la Oumma islamique, mais aussi celle de toute l'humanité, ce qui avait amené le compagnon du prophète Omar Ibn Al Khattab à en faire le début de l'histoire des musulmans (calendrier hégirien), de façon à ce que cet acte soit toujours présent dans leurs esprits, expliquant que cette Hijra ne fut nullement une fuite des exactions des mécréants, mais la quête d'un nouvel espace et de nouveaux horizons pour le succès de la Daawa islamique et son rayonnement.
À la fin de son prêche, l'imam a imploré le Tout-Puissant d'accorder soutien et assistance à S.M. le Roi, Amir Al Mouminine, protecteur du culte et de la religion, de préserver le Souverain en tant que source de bienfaits pour la Oumma et de le combler en les personnes de S.A.R. le Prince Héritier Moulay El Hassan, de S.A.R. le Prince Moulay Rachid et de l'ensemble des membres de l'illustre Famille royale. L'imam a également élevé des prières au Très-Haut d'entourer de sa sainte miséricorde feu S.M. Mohammed V et feu S.M. Hassan II et de les accueillir dans Son vaste paradis.
