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Le wali du Grand Casablanca, Khalid Safir, a mis fin aux fonctions des directeurs de Casa-Développement et de l’Autorité organisatrice des déplacements urbains (AODU). Selon des sources bien informées, cette décision est due à une insatisfaction du wali et du maire de la ville par rapport au travail des deux responsables de sociétés d’économie mixte. «Les deux directeurs n’ont pas atteint les objectifs qui leur avaient été assignés, alors que la capitale économique passe par une phase sensible chargée de grands défis, dont la construction d’un pôle financier et économique international», indique-t-on.
Après plusieurs avertissements, le wali a ainsi décidé de trancher en tant que président du conseil d’administration des deux entités en question. Il faut dire que le grand retard enregistré dans le lancement et la mise en œuvre dse projets de développement a mis les désormais ex-gestionnaires de l’AODU et de Casa-Développement dans la ligne de mire. Ces deux sociétés ont échoué, selon plusieurs spécialistes de la chose locale, dans leurs missions. Selon les mêmes sources, cette décision «logique et justifiée» du wali était attendue. À titre d’exemple, Casa-Développement n’a pas su résoudre le problème du stationnement à Casablanca. Elle n’a jamais pu lancer effectivement le projet d’aménagement de nouveaux parkings dans les arrondissements de Mâarif, Anfa et Roches Noires.
De même, l’AODU a échoué dans l’accompagnement d’un Plan de mobilité efficace, alors qu’elle a été créée en 2008 suite à une convention entre des collectivités territoriales (région, communes, provinces et préfectures) et l’État, représenté au niveau régional par le wali du Grand Casablanca. Les spécialistes de la chose locale de Casablanca affirment que l’AODU a été piégée par la routine et le manque de créativité dans la proposition de solutions adaptées aux maux de la mobilité et de la circulation au sein du Grand Casablanca. L’accumulation des problèmes et le chaos enregistré sur les routes de la métropole ont également accéléré le départ de son directeur général.
Au niveau du Conseil de la ville, les élus, notamment le président, Mohamed Sajid, approuvent la décision du wali. Ce dernier n’a pas caché son mécontentement après les présentations faites samedi dernier par les directeurs remerciés.
Mohamed Sajid et Khalid Safir ont qualifié de dérisoires les résultats des sociétés en question. Les deux responsables de la ville ont également critiqué, au cours de cette réunion, le manque de valeur ajoutée dans les présentations faites par les directeurs des sociétés de développement local. Casa Patrimoine, Casa Events et Animation et Casa Prestations ont ainsi fait l’objet de critiques. Selon des sources bien informées, les directeurs de ces SDL ont été appelés à travailler en collaboration avec les chefs et cadres des divisions de la commune urbaine, afin de faire des propositions dignes des missions qui leur ont été confiées, au lieu de faire cavaliers solitaires.
