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La stratégie de développement du gaz naturel liquéfié dévoilée

Le ministre de l’Énergie, Abdelkader Amara, présente aujourd'hui la feuille de route pour le développement du gaz naturel liquéfié (GNL) au Maroc.

La stratégie de développement du gaz naturel liquéfié dévoilée
Le GNL se substituera progressivement au charbon et au fuel à l’horizon 2025.

C’est aujourd’hui, mardi 16 décembre, que le ministre de l’Énergie dévoile à Rabat la tant attendue feuille de route pour le développement du gaz naturel liquéfié (GNL) au Maroc. La stratégie porte sur la réalisation de l’infrastructure de base nécessaire à la réception du GNL, sa regazéification, son transport et son utilisation, en plus de la mise en place d’un cadre législatif, réglementaire et institutionnel. L’utilisation du gaz naturel sera développée pour la production de l’électricité et pour les besoins de l’industrie sur l’axe Jorf Lasfar-Casablanca-Kénitra jusqu’à Tanger. Rappelons que le terminal d’importation sera construit à Jorf Lasfar. Selon de précédentes déclarations du ministre Abdelkader Amara au «Matin», les premiers mètres cubes à livrer sont prévus à l’horizon 2020-2021.

À en croire les premières estimations, le projet nécessitera 1,5 à 2 milliards d’euros d’investissement uniquement pour le centre de regazéification, le transport, la distribution et le stockage. Un investissement certes colossal, mais selon les milieux énergétiques, les perspectives de rentabilité ne sont pas négligeables, d’autant plus que le retour sur investissement sera relativement rapide.

Le marché est demandeur. On estime que dès la première année de mise en service de ce projet, le marché triplera à 3 milliards de m3 pour atteindre 5 à 7 milliards en 2025. Pour la réalisation de ce terminal, un partenariat public-privé est envisagé.

Le gaz naturel a été introduit dans le système énergétique marocain en 2005 via la redevance en nature sur le passage du Gazoduc Maghreb-Europe (GME). Ce dernier a été, pour rappel, mis en service en novembre 1996 pour acheminer le gaz algérien vers l’Espagne via le Maroc. La redevance prélevée en nature a permis au Maroc d’installer sa première centrale à cycle combiné de 384 MW à Tahaddart (Nord), opérationnelle depuis 2005, et la centrale thermosolaire de Aïn Beni Mathar (Oriental) de 472 MW, dont 300 ont été mis en service fin 2009.
De même, un accord pour la livraison de gaz naturel au Maroc a été signé en juillet 2011 à Alger entre le groupe public algérien des hydrocarbures Sonatrach et l’ONEE. Ce contrat porte sur la livraison de 640 millions de m3 de gaz algérien par an sur une durée de 10 ans.

Ainsi, le Maroc consomme déjà plus de 1 milliard de m3 par an de gaz importé, en plus de 70 millions de m3 produits localement et qui sont consommés par quelques industries. La part du gaz naturel dans le bilan énergétique global marocain progresse relativement vite, mais reste faible : 3,9% en 2010, 4,6% en 2011, aux alentours de 5% en 2012 et 2013. Le bouquet énergétique national reste dominé par le pétrole, suivi du charbon.
Notons aussi que le contrat Sonatrach-ONEE arrivera à terme en 2021, et un possible arrêt du Gazoduc Maghreb Europe est prévu pour la même date, dans le cas où ce dernier ne serait ni remplacé ni rénové.

Ainsi, le développement de l’utilisation du GNL, à travers son importation sous forme liquéfiée, s’inscrit dans la droite ligne de la stratégie énergétique nationale. Cette dernière vise un mix électrique basé sur des technologies fiables, souples et efficaces permettant d'accompagner la montée en puissance de la capacité de production électrique nationale de sources renouvelables, compétitives et de répondre surtout aux besoins croissants de consommation énergétique. Le GNL se substituera progressivement au charbon et au fuel à l’horizon 2025. 

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