Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Mondial de l'Automobile 2006

Réunion à Genève sur le conflit ukrainien

Le Président russe, Vladimir Poutine, a reconnu pour la première fois, hier jeudi, que des forces armées russes étaient présentes en Crimée lors du référendum de mars qui a permis le rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie. Une réunion s’est ouverte hier à Genève (Suisse) entre Occidentaux, Russes et Ukrainiens, mais les positions sont trop divergentes pour espérer une prochaine issue heureuse à ce conflit.

Réunion à Genève sur le conflit ukrainien
La rencontre entre Occidentaux, Russes et Ukrainiens à Genève est toujours dans l'impasse

Derrière les forces d'autodéfense de Crimée, bien sûr, se trouvaient nos militaires. Ils se sont comportés de manière très correcte (...) et professionnelle», a déclaré Poutine, lors d'une séance de questions-réponses télévisée, interrogé sur l'identité des hommes armés, ne portant pas d'insignes, apparus dans la péninsule avant le référendum du 16 mars. «Il fallait protéger les gens», a-t-il ajouté, précisant que de nombreuses armes se trouvaient alors en Crimée et auraient pu être utilisées par des forces loyales aux autorités de Kiev contre les habitants. «Je n'ai jamais caché à mes collègues étrangers que notre objectif était d'assurer les conditions pour un vote libre», a-t-il poursuivi selon l’AFP qui a rapporté ces propos. «C'est pourquoi nous devions prendre les mesures nécessaires pour que les évènements ne se développent pas comme ils se développent actuellement dans le sud-est de l'Ukraine, pour qu'il n'y ait pas de tanks, de troupes nationalistes et des gens (...) avec des armes automatiques» en Crimée, a-t-il expliqué. Peu après l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement pro-européen à Kiev, qui a suivi le renversement du Président Victor Ianoukovitch, des milliers de soldats, bien équipés, mais ne portant pas d'insignes permettant de les identifier, avaient été déployés en Crimée, encerclant, puis prenant le contrôle des sites militaires ukrainiens. La capitale d’Ukraine, Kiev, avait immédiatement dénoncé la présence de soldats russes.

Les autorités ukrainiennes et l'Occident craignent que le même scénario ne soit actuellement appliqué à l'Est du pays, où les forces loyalistes sont confrontées à des insurgés pro-russes, qui réclament un rattachement à la Russie ou au minimum une «fédéralisation» de l'Ukraine, pour donner de grands pouvoirs aux régions. Selon Kiev et les Occidentaux, ces groupes armés présents dans l'Est, ironiquement baptisés «hommes verts» en Ukraine, sont en fait des soldats d'élite russes, comme ceux qui étaient à l'œuvre en Crimée. Moscou nie avoir des soldats ou des agents en territoire ukrainien actuellement. Afin de trouver une probable issue politique à ce conflit qui se corse de jour en jour, le ministre russe Sergei Lavrov est arrivé jeudi matin à Genève où se tiennent des discussions cherchant une désescalade dans la crise ukrainienne, a constaté un journaliste de l'AFP. Les divergences entre les différentes parties sont grandes. Washington accuse Moscou de soutenir des groupes armés pro-russes actifs dans l'est de l'Ukraine. Le Président Barack Obama a averti que les États-Unis «préparaient activement» de nouvelles sanctions contre la Russie en cas d'échec des discussions de Genève. À New York, quelques heures avant la réunion de Genève, Occidentaux et Russes ont échangé au Conseil de sécurité des accusations autour d'un rapport de l'ONU sur les droits de l'Homme en Ukraine. Moscou l'a estimé biaisé alors que Washington, Londres et Paris ont appelé la Russie à cesser de s'immiscer en Ukraine. Soulignant «le risque d'une vraie guerre civile», l'ambassadeur Vitali Tchourkine a affirmé que les autorités de Kiev «devaient entamer un dialogue» avec les séparatistes russophones.

Lisez nos e-Papers