Tous les regards des mordus de football au Maroc seront rivés sur Le Caire où se réunit aujourd’hui le comité exécutif de la CAF pour décider de la nature des sanctions à prendre à l’encontre du Royaume. Difficile d’imaginer quelle mauvaise surprise prépare la CAF au Maroc. Ce qui est sûr, c’est que le football marocain n'en sortira pas indemne. En plus d’une amende minimum de 50.000 dollars que le Royaume devra automatiquement verser à la CAF, conformément l’article 90 alinéa 4 du règlement de la compétition qui stipule : «tout retrait notifié moins de six mois avant la date du tournoi final expose le pays à une amende de 50.000 dollars et à s’acquitter également de la réparation de tous les préjudices moraux et financiers causés à la CAF et aux participants».
Sanctions sportives
Reste donc à savoir quelle autre somme l’instance de football africain va réclamer au Maroc pour une soi-disant réparation de tous les préjudices moraux et financiers causés. Tout cela reste du domaine de l’appréciation de son comité exécutif.
Le football marocain privé déjà de la CAN 2015 en raison du retrait de l’organisation au Maroc ne sortira pas indemne de cette affaire. Déjà au chômage, l’équipe nationale risque encore gros si la CAF suspend la FRMF à long terme. Les pessimistes avancent une éventuelle sanction pouvant aller jusqu’à quatre ans. Si cela se confirme, la CAF signerait pratiquement l'arrêt de mort de notre football. Autre inquiétude, la possibilité d’étendre ces sanctions aux équipes nationales de jeunes et des joueurs locaux et aux clubs marocains qualifiés aux compétitions africaines (Ligue des champions et Coupe de la CAF). Une sanction de cette nature affecterait gravement notre football, puisqu'au niveau footballistique, le Maroc ne peut pas se développer sans être intégré au football africain et sans compétition. Le président de la FRMF, qui se trouve au Caire, doit donc trouver les arguments pour tenter d’éviter au Maroc de lourdes sanctions.