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Les États-Unis ont sous-estimé l’État islamique

Le Président américain Barack Obama a reconnu dimanche que les États-Unis avaient sous-estimé la menace de l'État islamique en faisant confiance à l'armée irakienne, ce qui a rendu la région, selon lui, un «terreau fertile» des extrémistes.

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«Il est vrai que les États-Unis avaient commis une erreur d'appréciation quant à l'État islamique et l'armée irakienne», a indiqué M. Obama qui s'exprimait sur la chaine de télévision CBS, affirmant que le groupe ultra-radical a profité de la crise en Syrie pour transformer le pays en un «sanctuaire» pour les extrémistes à travers le monde». Il a, par ailleurs, reconnu que la machine à propagande du groupe était devenue «très calée» sur les réseaux sociaux et attirait, en Europe, en Amérique, en Australie et dans les pays musulmans, de nouvelles recrues «qui croient en leurs inepties jihadistes». «Nous devons les combattre, viser leur commandement, et affaiblir leur capacité d'armement, de ravitaillement, et de financement», a relevé le chef de l'Exécutif US, en soulignant l'importance d'éliminer le flot des combattants étrangers».

M. Obama a ajouté que les États-Unis doivent aider à «trouver des solutions politiques» en Irak et la Syrie en particulier, mais au Moyen-Orient en général, pour faire face à cette menace grandissante.
Les États-Unis, qui ont lancé plus de 200 frappes aériennes depuis le 8 août contre des cibles de l'État islamique en Irak, ont élargi la semaine dernière leurs raids contre les positions du groupe ultra-radical en Syrie avec la participation de plusieurs pays.

Dans la nuit de dimanche à lundi, des avions de la coalition ont visé un complexe gazier dans la province de Deir Ezzor (est), le plus grand de Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). D'après cette ONG, cette attaque a pour but de pousser les militants de l'EI à abandonner cette installation.
Ces derniers jours, la coalition a également mené plusieurs raids contre des raffineries de pétrole contrôlées par ce groupe, dans le but de tarir sa principale source de financement.

Les jihadistes revendent le pétrole en contrebande à des intermédiaires des pays voisins, tirant, selon des experts, des bénéfices pouvant aller de 1 à 3 millions de dollars par jour.
Dans la nuit, des frappes ont également visé des positions de l'EI dans la province de Raqa, le fief de ce groupe ultra-radical, et des silos à grains dans la ville de Minjeb, l'une des rares de la province d'Alep (nord) à être contrôlée par ce groupe sunnite ultra-radical.

Al-Nosra menace l'Occident

Outre l'EI, les raids menés la semaine passée ont visé des positions du Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda, tuant au moins 57 combattants de ce groupe, selon l'OSDH. Face à cette campagne aérienne, Al-Nosra a menacé dimanche les pays occidentaux de représailles. Dans un enregistrement sonore diffusé sur internet, le chef d'Al-Nosra, Abou Mohammad Al-Joulani, a appelé les peuples «d'Amérique et d'Europe» à s'opposer à leurs gouvernements et les a menacés de «déplacer la bataille» jusque dans leurs «foyers». «Vos dirigeants ne paieront pas seuls le prix de la guerre, vous allez payer le prix fort», a-t-il mis en garde.

La semaine dernière, un porte-parole de l'EI avait appelé les musulmans à tuer des citoyens des pays de la coalition, et un groupe algérien lié à l'EI avait revendiqué ensuite l'exécution d'un otage français, Hervé Gourdel, kidnappé en Kabylie. En Irak, les forces progouvernementales appuyées par des raids aériens ont repoussé dimanche une attaque de l'EI contre la localité d'Amriyat Al-Fallouja, à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Bagdad, selon des sources de sécurité.

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