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Des Casques bleus retenus en otages

Des dizaines de Casques bleus philippins stationnés sur le plateau du Golan se tiennent prêts au combat pour défendre leur position face aux rebelles syriens, tandis que des négociations étaient en cours pour la libération de 43 soldats fidjiens capturés dans la région, ont indiqué vendredi les autorités des pays concernés. Plus de trois millions de Syriens ont fui la guerre civile qui ravage leur pays.

Des Casques bleus retenus  en otages
Des Casques bleus de l'ONU, dans la partie du Golan annexée par Israël, le 28 août 2014. Ph. AFP

Soixante-quinze soldats philippins tiennent des postes fortifiés des Nations unies dans deux localités de cette région du Golan que se partagent Israéliens et Syriens, sous contrôle de l'ONU depuis 1974. Les rebelles qui les bloquent depuis jeudi exigent qu'ils déposent leurs armes, a expliqué à Manille le colonel Roberto Ancan, responsable des opérations de maintien de la paix au sein de l'armée philippine, cité par l’AFP. Aucun coup de feu n'a été échangé, mais les soldats philippins sont prêts au combat, a-t-il dit. «Nous pouvons faire usage de nos armes pour défendre les positions des Nations unies», a-t-il assuré. «Nos soldats sont bien armés, ils sont bien entraînés (...), ce sont des soldats du maintien de la paix disciplinés», a ajouté l'officier. Les soldats retenus occupent deux positions de la Force de l'ONU chargée de l'observation du désengagement (UNDOF), distantes de 4 kilomètres l'une de l'autre. Les Nations unies avaient d'abord donné le chiffre de 81 soldats bloqués, mais selon le colonel Ancan, ils sont 40 dans un poste, et 35 dans l'autre. Le Président philippin Benigno Aquino a qualifié de «tendue» la confrontation entre les Casques bleus et les rebelles. «Pour le moment, nous ne devrions pas être inquiets. La situation semble stable», a-t-il cependant déclaré à la presse. Manille avait annoncé samedi dernier son intention de retirer du Golan son contingent de 331 soldats en octobre pour des raisons de sécurité.

Pas de stratégie US

Les jihadistes de l'État islamique (EI) ont exécuté plus de 160 soldats après s'être emparés d'une base clé en Syrie, selon une ONG citée par l’AFP. Au moment de cette annonce, une vidéo filmée par des jihadistes et mise en ligne sur des sites jihadistes montrait des hommes, présentés comme des soldats, capturés puis exécutés dans une zone désertique. Face à la montée en puissance de l'EI, engagé également dans une offensive chez le voisin irakien où il a pris de larges pans de territoire depuis le 9 juin, le Président américain Barack Obama a expliqué depuis la Maison Blanche n'avoir «pas encore de stratégie» ajoutant que les États-Unis n'avaient pas à faire un choix en Syrie entre le régime de Bachar Al-Assad et l'État islamique et qu'il entendait «continuer à soutenir l'opposition modérée». Devant cette situation d’extrême insécurité, plus de trois millions de Syriens ont fui la guerre civile qui ravage leur pays et sont devenus des réfugiés, dont un million au cours de la seule année 2013, a annoncé vendredi l'ONU. «La crise des réfugiés syriens s'aggrave. Elle franchit aujourd'hui un nouveau cap avec le chiffre record de trois millions de personnes» déplacées, a annoncé le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) dans un communiqué en ajoutant que cette donnée n'incluait pas les centaines de milliers d'autres Syriens qui ont fui le pays, mais ne se sont pas fait enregistrer comme réfugiés. La plupart des réfugiés syriens ont trouvé refuge dans les pays voisins, le Liban accueillant 1,14 million d'entre eux, la Jordanie 608.000 et la Turquie 815.000. 

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