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Le bilan des frappes du régime sur Raqa s'aggrave à 95 morts

Au moins 95 personnes, dont de nombreux civils, ont été tuées par les frappes menées mardi dernier par l'aviation de Bachar al-Assad sur Raqa, fief du groupe Etat islamique (EI), selon un nouveau bilan établi hier mercredi par une ONG.

Le bilan des frappes du régime sur Raqa s'aggrave à 95 morts
«À la suite du premier raid, les gens ont accouru pour secourir les victimes et c'est à ce moment-là que le second s'est produit», rapporte un témoin.

L’Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a indiqué qu'au moins 52 des victimes étaient des civils, en précisant ne pas être en mesure de déterminer si les autres étaient ou non des jihadistes de l'EI, qui contrôlent Raqa, rapporte l'AFP.
Un précédent bilan, établi mardi soir, faisait état de 63 morts. Selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, certains secteurs touchés sont proches des positions de l'EI et plusieurs jihadistes auraient été tués.
Les deux raids aériens successifs ont visé la zone industrielle de Raqa. «À la suite du premier raid, les gens ont accouru pour secourir les victimes et c'est à ce moment-là que le second s'est produit», avait expliqué mardi M. Abdel Rahmane. Des vidéos diffusées sur internet par des militants de Raqa montrent des corps ensanglantés gisant dans une rue à proximité de l'un des sites visés, alors qu'une ambulance se précipite sur les lieux.

Raqa est le seul chef-lieu de province que contrôle le groupe extrémiste sunnite EI depuis son apparition en Syrie au printemps 2013, et la ville est devenue son bastion. Le régime n'a commencé que cet été à mener des raids sur les positions de l'EI, dans le nord et l'est de la Syrie. Le 6 septembre, huit frappes aériennes de l'armée avaient tué 53 personnes, en majorité des civils, à Raqa, selon l'OSDH. Des positions de l'EI à Raqa et ses alentours ont en outre été prises pour cibles ces dernières semaines par des avions de la coalition internationale conduite par les États-Unis.

Prolongation de l'autorisation pour les convois de l'ONU

La patronne des opérations humanitaires des Nations unies, Valerie Amos, a demandé au Conseil de sécurité de prolonger l'autorisation pour les convois de l'ONU de passer par les frontières de la Syrie pour livrer leur aide.
La résolution 2165 adoptée par le Conseil le 14 juillet autorise le passage des camions vers des zones de Syrie tenues par les rebelles à partir de la Turquie, la Jordanie et l'Irak, mais cette autorisation va expirer en janvier.
La résolution 2165, a souligné Mme Amos, a aidé l'ONU à «surmonter certains des défis auxquels nous faisons face, en nous permettant de ravitailler directement des centaines de milliers de personnes dans des zones difficiles d'accès de quatre gouvernorats (Alep, Idleb, Dera'a et Quneitra), même si ces efforts restent insuffisants». «C'est pourquoi j'espère que ce Conseil va renouveler les dispositions de la résolution 2165», a-t-elle ajouté.
Elle a également souhaité que les membres du Conseil «continuent d'user de leur influence sur les protagonistes pour qu'ils respectent leurs obligations humanitaires et assurent un accès humanitaire régulier et sans entraves».
Le Conseil doit insister pour que le gouvernement syrien lève ses obstacles bureaucratiques à la livraison de l'aide et pour que les fournitures médicales puissent être incluses dans les convois.
Au total, a indiqué Mme Amos, 12,2 millions de Syriens «ont maintenant un besoin urgent de secours», contre 10,8 millions en juillet, dont cinq millions d'enfants.

Le nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays atteint désormais 7,6 millions, et plus de 3,2 millions de Syriens se sont réfugiés dans les pays voisins. «Cela représente le plus grand nombre de personnes déplacées par un conflit dans le monde», a souligné Mme Amos. Le nombre de civils pris au piège des combats a quant à lui baissé, passant de 220.000 personnes en février à 212.000. 185.500 personnes sont assiégées par les forces du régime et 26.500 par celles de l'opposition armée. 

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