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Moscou veut relancer les négociations entre régime et opposants

Des frappes du régime syrien ont tué près de 100 personnes à Raqa, fief du groupe État islamique (EI), alors qu'une délégation gouvernementale a rencontré, hier jeudi, Vladimir Poutine en Russie pour la première fois depuis le début de la guerre en Syrie. Moscou cherche à relancer un processus de paix au point mort depuis l'échec des négociations de Genève en janvier et février entre régime et opposants en exil.

Moscou veut relancer les négociations entre régime et opposants
Des véhicules détruits après des frappes menées par le régime syrien le 25 novembre 2014 à Raqa. Ph. AFP

Suite aux raids aériens menés par l’armée syrienne qui ont fait 95 morts parmi les civils à Reqa, les États-Unis, par la voix de la porte-parole du département d'État Jen Psaki, se sont déclarés «horrifiés par les informations» sur les raids syriens qui ont «tué des dizaines de civils et ravagé des habitations», rapporte l'AFP. Un haut responsable sécuritaire à Damas a confirmé, auprès de l'AFP, des raids contre des positions du groupe extrémiste sunnite qui s'est emparé de vastes régions en Syrie et en Irak voisin.

Raqa est le seul chef-lieu de province que contrôle l'EI depuis son apparition en 2013 en Syrie. Après avoir participé avec les rebelles à la prise de Raqa, l'EI avait éradiqué ses alliés pour en faire sa place forte. Raqa et ses alentours, qui comptaient avant la guerre plus de 200.000 habitants, ont été aussi pris pour cibles ces dernières semaines par des avions de la coalition internationale conduite par les États-Unis. Celle-ci mène des frappes contre l'EI en Syrie pour venir en aide aux rebelles combattant le régime Assad, qualifié «d'illégitime» par Washington, et en Irak pour soutenir les troupes gouvernementales.

Pour la relance des pourparlers

L'AFP croit savoir que les raids à Raqa ont été menés avant une réunion, mercredi dernier, à huis clos à Sotchi entre le Président russe Vladimir Poutine et une délégation syrienne conduite par le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem. Moscou, principal allié du régime Assad, cherche à relancer un processus de paix au point mort depuis l'échec des négociations de Genève en janvier et février entre régime et opposants en exil, sous l'égide de l'ONU, des Occidentaux et de la Russie. Après la rencontre, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a écarté l'idée «d'une conférence» internationale pour relancer les négociations entre protagonistes et estimé qu'une telle relance prendrait du temps. Selon les agences russes, la demande de Damas d'accélérer la livraison de missiles anti-aériens russes S-300 a été aussi évoquée lors de la visite de M. Mouallem qui s'est achevée hier jeudi.

En Irak, des combats ont eu lieu entre les forces armées soutenues par des membres de tribus et les jihadistes de l'EI dans le centre de Ramadi, chef-lieu de la province occidentale d'Al-Anbar, frontalière de la Syrie. L'EI cherche à prendre la totalité de Ramadi, ce qui lui permettrait d'asseoir son autorité sur Al-Anbar. Plus au nord, les combattants kurdes affrontaient les jihadistes qui ont lancé un assaut dans la province de Kirkouk.
La France a annoncé qu'elle déploierait, hier jeudi, six avions bombardiers Mirage en Jordanie qui seraient utilisés dans ses frappes contre l'EI en Irak.

Accusé de crimes contre l'Humanité, l'EI regroupe des dizaines de milliers de combattants, dont des Occidentaux, ce qui a accentué les craintes à l'étranger. Le groupe est responsable de viols, rapts, exécutions et crucifixions et depuis août il a décapité cinq otages occidentaux enlevés en Syrie. L'EI recrute «des milliers» de jihadistes au sein des 20 plus grandes puissances économiques et représente «l'une des menaces les plus brutales qui aient jamais existé», a dit la Chancelière allemande Angela Merkel. «Leur absence totale de limites et leur volonté de tuer menacent aussi notre sécurité», a ajouté Mme Merkel, dont le pays refuse pour l'heure de se joindre aux frappes de la coalition. 

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