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Poursuite des combats autour de Kobané

Les forces kurdes ont repoussé à Kobané un nouvel assaut du groupe État islamique (EI) visant à couper la ville syrienne de la frontière turque, alors que l'armée en Irak voisin tentait de gagner du terrain face aux jihadistes. Malgré les frappes aériennes de la coalition internationale, les jihadistes se sont emparés de trois avions de l'armée syrienne. Face au flux de réfugiés, le Liban voisin a décidé de fermer ses frontières.

Poursuite des combats autour de Kobané
Devenue le symbole de la résistance face à l'EI, la ville de Kobané, dans le Nord syrien, est assiégée par les jihadistes au sud, à l'est et à l'ouest.

La coalition internationale dirigée par les États-Unis a mené 25 raids en 48 heures contre ce groupe sunnite responsable d'atrocités en Syrie et en Irak, visant notamment ses positions près de Kobané et des infrastructures pétrolières sous son contrôle. Tout en parlant de signes «encourageants» à Kobané, où la progression des jihadistes a été freinée, Washington a souligné que les raids pourraient ne pas empêcher sa chute et répété que «la priorité des États-Unis» était l'Irak où l'armée est toujours à la peine face aux jihadistes, surtout dans l'ouest.

L’AFP rapporte que plusieurs obus de mortier ont visé le poste-frontière syrien tout près du côté nord de Kobané, unique route d'approvisionnement pour les combattants kurdes et seule voie de sortie pour les civils. Trois obus ont touché le territoire turc, l'un d'eux à côté d'une colline où est stationnée l'armée d'Ankara à environ un kilomètre du front de Kobané, selon un correspondant de l'AFP sur place. Au total, 26 obus tirés par l'EI sont tombés sur les quartiers nord de Kobané et à proximité de la frontière, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Devenue le symbole de la résistance face à l'EI, la ville de Kobané, dans le Nord syrien, est assiégée par les jihadistes au sud, à l'est et à l'ouest. En dépit des frappes de la coalition internationale, les djihadistes ont fait voler trois avions saisis à l'armée syrienne, grâce à l'aide de pilotes de l'ex-armée irakienne, rapporte vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), cité par l'agence française. Les djihadistes contrôlent trois aéroports militaires depuis le début de l'année. Outre Tabqa et al-Jarrah, ils ont mis la main sur celui de Bouqamal, dans l'est du pays, et tentent de prendre celui de Koueiris, près d'Alep.

Le Liban ferme ses frontières

Le Liban a quasiment fermé sa frontière aux réfugiés syriens face à l'afflux de plus d'un million d'entre eux qui ont fui la guerre dans leur pays, ont indiqué des responsables libanais et de l'ONU, selon l’AFP. Cité par le quotidien libanais al-Akhbar, le ministre des Affaires sociales Rachid Derbas a déclaré sans ambages : «Le Liban ne reçoit plus officiellement les déplacés syriens», les seules exceptions concernent «les cas humanitaires». «Nous avons informé l'Agence de l'ONU chargée des réfugiés (HCR) que nous n'avons plus la capacité de recevoir des déplacés», a-t-il ajouté. La représentante au Liban du HCR, Ninette Kelley, a confirmé ces restrictions. «Ce que nous avons compris, c'est que désormais l'entrée au Liban n'est plus permise, comme c'était le cas auparavant, aux personnes voulant obtenir le statut de réfugiés», a-t-elle déclaré à l'AFP. «Nous avons constaté ces deux ou trois dernières semaines des restrictions plus sévères... Il y a moins de gens qui nous approchent pour s'enregistrer, ce qui montre un durcissement à la frontière», a-t-elle ajouté. Le Liban accueille plus de 1,1 million de Syriens, un fardeau énorme pour ce pays de 4 millions d'habitants. En août, suite à une incursion à Aarsal (est) de jihadistes venus de Syrie, des combats avec l'armée avaient fait des dizaines de morts. Le HCR a appelé à plusieurs reprises la communauté internationale à aider de manière plus effective le Liban et à ouvrir plus largement leurs frontières. Plus de trois millions de Syriens ont fui leur pays depuis le début de la guerre civile en mars 2011 pour trouver refuge dans les pays voisins comme le Liban, la Jordanie, la Turquie et l'Irak. 

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