Connexion
Le Cloud Computing a le vent en poupe ces derniers temps. IBM, Microsoft, Dell, Oracle ou encore Google multiplient les démarches de prospection dans le monde pour une adoption massive de cette nouvelle technologie. Que ce soit au niveau du secteur public ou privé, «l’informatique en nuage» a prouvé que, grâce à la dématérialisation de l’infrastructure informatique, les données des utilisateurs sont mieux protégés et à moindre coût. Surfant sur cette vague de promotion du Cloud, le fournisseur mondial de données informatiques et spécialisé en nouvelles technologies, International Data Corporation (IDC), a lancé récemment une caravane mondiale intitulée «IDC Clouds, Security & Datacenter Roadshow».
En Afrique du Nord et Afrique francophone, celle-ci a choisi 4 principales destinations : Dakar (le 9 septembre), Tunis (le 2 octobre), Casablanca (le 21 octobre) et Abidjan (le 19 novembre). La tournée mettra en valeur les aspects clés des technologies des centres de données, les tendances actuelles du secteur, l'économie et l'optimisation des coûts relatives à l’adoption du Cloud, la gestion et la planification de cette technologie ainsi que les stratégies de sa mise en œuvre. «Le roadshow va accueillir un public de niche qui se compose des acteurs clés de l'industrie ainsi que les décideurs IT. Ces derniers ont, en effet, un fort impact sur les décisions stratégiques liées aux TI au sein d'une organisation. Les tables rondes seront basées sur les technologies adoptées et mises en œuvre dans la région et seront centrées autour des meilleures pratiques.
Cela permettra à tous les participants à cette tournée de gagner énormément en termes de partage de connaissances et de mise en réseau», nous déclare IDC. Cette caravane arrive à point nommé. L’adoption de la mobilité, la virtualisation et le Cloud vont avoir un impact significatif sur les dépenses de la sécurité informatique en Afrique du Nord et en Afrique francophone. Une évolution due principalement à la hausse des attaques de logiciels malveillants étant donné que la connectivité à internet s’améliore davantage dans le continent. «Le marché de l'Afrique du Nord des services des Datacenter est à un carrefour. D’une part, il y a une forte poussée vers des investissements dans des projets d'infrastructure et les initiatives de modernisation des applications dans différents secteurs de l'industrie.
D'autre part, les clients ont pour objectif de réduire leurs dépenses informatiques et évaluent constamment de nouveaux modèles technologiques pour les aider à améliorer leur mode de fonctionnement tout en gardant leurs frais généraux bas», précise IDC. Parmi ces modèles, les services des Datacenters livrés sont devenus plébiscités étant donné que les clients utilisent de plus en plus les Datacenters tiers pour leurs besoins d'hébergement.
Par ailleurs, il faut souligner que le Cloud se développe à grande vitesse ces dernières années avec une moyenne de 26,4% dans le secteur public. Le marché passerait de 40 milliards de dollars en 2012 à près de 100 milliards en 2016, prévoit le cabinet IDC. «Les pays émergents tels que le Maroc jouent un rôle prédominant dans le développement du Cloud et pourront générer d'ici 2016, 24,9% de ses dépenses globales», poursuit IDC.
Qu’en est-il du marché marocain ? «Le marché marocain est le plus mature dans toute la région de l’Afrique du Nord en termes d’adoption du Clouds Computings. Les principaux défis à une meilleure adoption restent liés aux aspects réglementaires, à l’infrastructure de télécommunication et à l’absence d’offre adaptée au contexte local.
Néanmoins, depuis 2013, plusieurs efforts ont été fournis pour sensibiliser à l’importance de l’usage de cette technologie et mettre à la disposition des entreprises des solutions Cloud adaptées à leurs besoins et leurs contraintes budgétaires. Une chose est sûre, le passage au Cloud Computing au Maroc est sur le bon chemin, puisque plus de 62% des directeurs des systèmes d’informations marocains ont confirmé que la virtualisation est déjà lancée si ce n’est achevée», nous avait récemment déclaré Ouafae Khatir, directrice d’IDC Afrique du Nord et Afrique francophone.
