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Le taux de pénétration des smartphones est de 60% au Maroc. C’est la conclusion majeure d’une étude sur l’utilisation des technologies de l’information au Maroc, réalisée par le constructeur Ericsson et présentée aux médias à l’occasion d’un Roadshow IT, organisé à Skhirat du 14 au 16 octobre. Effectuée par l’Observatoire ConsumerLab d’Ericsson, l’étude a porté sur 10 millions de consommateurs vivant dans six villes, à savoir Casablanca, Marrakech, Fès, Tanger, Oujda et Agadir. Selon le constructeur suédois, 90% de l’échantillon est représentatif de la population urbaine et l’étude a été réalisée en ligne durant les mois de juillet et août 2014.
Le rapport confirme ainsi les tendances constatées par les professionnels et le régulateur du marché (ANRT). Mais il a le mérite d’être allé plus en profondeur dans le traitement de ces tendances. Le constructeur conclut ainsi que le royaume devrait continuer sur son élan, puisque les intentions d’achat d’un smartphone sur les 12 prochains mois s’élèvent à 40%.
«Le Maroc dépasse largement la moyenne du Maghreb, qui se situe légèrement en dessous des 40%», fait remarquer Majda Lahlou Kassi, directrice stratégie, marketing et communication chez Ericsson Maghreb.
D’après les avis recueillis auprès des sondés, les smartphones sont un moteur de transformation du comportement des usagers. Ils stimulent en effet l’usage fréquent des services Internet : 87% des propriétaires de smartphones accèdent à l’Internet mobile tandis qu’ils ne sont que 14% chez les utilisateurs de téléphones polyvalents.
L’étude montre aussi comment la combinaison haut débit mobile/smartphone permet aux utilisateurs d’accéder à des applications susceptibles d’améliorer leur vie, leur travail et même leur santé.
Usages : Facebook et YouTube en tête
97% des propriétaires de smartphones marocains utilisent des applications mobiles : les réseaux sociaux arrivent en tête (94% d’utilisateurs Facebook), suivis des vidéos (84% d’utilisateurs YouTube), des communications de «personne à personne» (86% d’utilisateurs Viber) et de la messagerie instantanée (84% d’utilisateurs WhatsApp). Cette transformation des usages ne se limite pas aux aspects socialisation et divertissement. L’étude du constructeur affirme que les consommateurs marocains considèrent qu’il existe un «potentiel énorme» dans l’utilisation d’applications dans les domaines de l’e-gouvernement, l’e-santé, l’e-education et du commerce mobile. «Les personnes interrogées dans le cadre de cette étude souhaitent une société qui se dématérialise et leur fasse économiser du temps et de l’argent, ainsi qu’une meilleure communication entre le gouvernement et les citoyens», souligne la directrice stratégie, marketing et communication. La moitié de l'échantillon souhaite ainsi exploiter la technologie à des fins principalement d’éducation et de savoir.
Trois Marocains sur quatre utilisent Internet et désirent pouvoir accéder à davantage de services lors de leurs déplacements. Une demande qui, pour être satisfaite, nécessite une amélioration des débits de l’Internet mobile et de la performance des réseaux.
L’étude confirme, en outre, l’émergence d’une nouvelle logique, dans laquelle pouvoir de consommation, choix et contenu à la demande sont des facteurs clés. Dans ce contexte, vitesse et fiabilité figurent parmi les cinq premiers critères de sélection d’une connexion Internet, tandis que la performance du réseau constitue le premier levier du bouche-à-oreille parmi les utilisateurs mobiles.
