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«Les Visions 2010 et 2020 ont posé les fondements de la dynamique sectorielle»

Le développement du secteur touristique passe par l’investissement à l’international et, particulièrement aujourd’hui, par l’ouverture sur l’Afrique. C’est la conviction du président fondateur du groupe S’Tours, Az-Eddine Skalli, qui ouvrira une enseigne en Côte d'Ivoire et qui estime que la «Vision 2020» reste encore à ajuster sur les rails.

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Le Matin : Le marché touristique national s’est considérablement transformé et son développement est actuellement porté par la stratégie «Vision 2020». Le cap est bien tenu, selon vous ?
Az-Eddine Skalli : Avant la «Vision 2020», il y a eu une «Vision 2010». L’engagement est resté le même en termes de finalité : continuer à faire du tourisme l’un des principaux moteurs de développement économique, social et culturel du Maroc. En tant que professionnels opérant dans ce secteur, nous avons de grandes ambitions pour l’actuelle décennie, fondées sur des valeurs fondamentales communes mais aussi sur des points de différenciation tenant compte des transformations profondes observées au niveau des nouvelles tendances offertes par le tourisme mondial. Les «Visions 2010» et «2020» ont posé les fondements d’une vraie dynamique sectorielle et constituent pour tous les opérateurs touristiques une feuille de route capitale.
En ce qui nous concerne, en tant qu’acteurs dans cette branche d’activité, nous adhérons aux principes et aux valeurs de la «Vision 2020» en les déclinant évidemment au quotidien aux plans de la relation avec les clients et les partenaires, à celui des produits et services ainsi que de l’adhésion des collaborateurs et leur engagement au service de cette vision nationale.

Il existe des professionnels qui estiment que la «Vision 2020» est trop ambitieuse dans ses objectifs. Partagez-vous cet avis ?
On pourrait faire la fine bouche et qualifier cette stratégie de trop ambitieuse, exagérée ou peut-être même peu réaliste avec un système de pilotage kafkaïen ! Mais il s’agit surtout de constater qu’en cette année 2014, donc à 6 ans du cap 2020, la vision sectorielle n’est pas encore réellement sur les rails.
Qui plus est, de fréquentes tergiversations exprimées aussi bien par les professionnels du secteur que par les élus sur le contenu des contrats-programmes ne font pas avancer les choses dans le bon sens. En ce qui me concerne, et je pense partager cet avis avec beaucoup de professionnels touristiques, le plus important est d’avoir une bonne feuille de route, de travailler d’abord, de travailler ensuite et puis de travailler enfin et toujours !

Cela fait une trentaine d’années que vous êtes actif sur ce secteur. Que vous inspire le recul sur ces trois décennies d’activité et de développement du tourisme dans le Royaume ?
En réalité, je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer avec tout ce qui bouge, se fait, se transforme et se construit au Maroc, à travers le secteur du tourisme, qui a été et qui restera toujours un moteur primordial du développement économique et un facteur de croissance en termes de PIB. Sur un plan personnel, c’était un pari ambitieux que de créer une nouvelle agence, simultanément au Maroc et en Allemagne, dans une conjoncture de grosse crise internationale. Cela découlait non seulement de notre foi inébranlable dans l’avenir de notre beau pays, mais aussi de notre volonté d’innover dans le domaine des activités de voyages et plus particulièrement sur le segment de l’incentive.

Le développement à l’international, en particulier en Afrique actuellement, est le maître-mot dans la conquête de nouveaux débouchés. Votre travail quotidien sur les segments de marché va-t-il dans ce sens ?
Le développement de notre groupe S’Tours ne s’est pas arrêté à l’Europe et aux États-Unis. L’Afrique, si proche du Maroc et si accessible, nous a en effet déjà ouvert ses portes. Nous avons ainsi installé deux bureaux à Tunis et, dans quelques mois, nous ouvrirons une agence en Côte d’Ivoire, à Abidjan. Et nous ne nous arrêterons pas là puisque d’autres pays africains sont inscrits sur notre business plan.

Le tourisme interne est en train de se développer sur certaines niches, par exemple celle du luxe à Marrakech, qui connaît un bel engouement de la part de la clientèle étrangère dite à haute contribution. Est-ce pour diversifier votre activité que vous avez investi récemment dans ce créneau ?
Oui, en effet, nous avons investi tout récemment dans un nouveau produit à Marrakech, le «Clos des Oliviers», une maison d’hôtes de haut de gamme située à une quinzaine de minutes de la cité ocre. Le positionnement de ce produit concerne, effectivement, une population étrangère et nationale soucieuse de varier l’agrément du voyage tout en consommant des services de très haute qualité internationale. Le respect de l’environnement et l’engagement durable y sont érigés en mode de vie. Ca nous permet de rester en phase avec les valeurs de la «Vision 2020». 

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