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Manchester City, United, Chelsea, ou le FC Barcelone, les plus grosses cylindrées du vieux continent ont fait les yeux doux au meilleur défenseur du championnat italien pour le compte de la saison dernière, mais la sentinelle de la Roma a finalement cédé à l’opération de séduction bavaroise. Mehdi Benatia a officiellement rejoint le Bayern Munich mardi, une signature qui met fin à un long scénario, marqué par de nombreux rebondissements. Un recrutement motivé par le choix de Guardiola «himself», qui a repéré en Mehdi la pièce manquante au puzzle de la défense munichoise. En effet, le «Pep» aurait décidé d’évoluer avec trois défenseurs centraux au cours de cette saison, un schéma qui garantirait la titularisation de Benatia dès les premières journées de la Bundesliga. Avant de s’accaparer l’attention au Calcio, le capitaine de l’équipe nationale marocaine a dû faire ses preuves dans des divisions bien moins glorieuses.
Un pont d’or de Rome à Munich
Le natif de Courcouronnes a d’abord reçu son apprentissage à Clairefontaine et au centre de formation de l’Olympique de Marseille, avant de rejoindre le FC Tours puis le FC Lorient dans le cadre d’un prêt. Malgré plusieurs offres de clubs appartenant à l’élite, Mehdi s’en ira ensuite à Clermont foot, préférant la Ligue 2 à cause du temps de jeu plus conséquent. Un choix payant, puisqu’il finira par taper dans l’œil de l’Udinese. Après une première saison de rodage, Benatia explosera littéralement pendant l’exercice 2012-2013, ce qui lui vaudra un transfert à la Louve. Là encore, il réussira à éclabousser les supporters de la capitale de son talent et de sa régularité. Décisif, rigoureux, souple, polyvalent, buteur par occasion, le Marocain a tous les arguments pour faire saliver les grandes formations européennes. Manchester United sera donc le premier club à mordre à l’hameçon, suivi des Citizens et de Chelsea. Même le Barça sera tenté par le profil de Benatia, mais ce sera finalement le Bayern qui réussira à décrocher la signature du défenseur central.
L’indemnité de transfert s’élève à 30 millions d’euros, dont quatre millions en bonus. Mais la partie la plus saillante du contrat est incontestablement le salaire, qui a été pratiquement quadruplé puisque Mehdi devrait toucher à peu près 8 millions d’euros annuels. Un parcours qui n’est pas sans nous rappeler celui d’un autre défenseur de légende, Noureddine Naybet, qui était à son époque l’un des meilleurs du continent européen. Sauf que Benatia a encore une bonne marge d’évolution, pour le plus grand bonheur de Badou Zaki…
