Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Spécial Marche verte

Grâce au don d’organes, un enfant sauve deux vies !

C’est une première ! Un prélèvement de don multi organes sur donneur en état de mort encéphalique a été effectué au bloc opératoire de l'Hôpital d'enfants Abderrahim Harouchi du CHU Ibn Rochd à Casablanca sur un petit garçon de dix ans. Rien n’aurait été possible sans l’accord des parents de l’enfant. Une formidable leçon de courage et de solidarité. Un exemple à suivre.

Grâce au don d’organes,  un enfant sauve deux vies !
Le don d'organes : un exemple à suivre.

«Jusque-là les prélèvements d’organes se faisaient tous à l'Hôpital Ibn Rochd, sur des donneurs adultes», informe le ministère dans un communiqué. Mais cette fois-ci, c’est une grande première puisque le donneur, en état de mort encéphalique, est un enfant de 10 ans.

Cette opération n’aurait pas été possible sans l’accord des parents de l’enfant. Une décision pas toujours très facile à prendre et qui en plus doit être prise rapidement après l’annonce du décès, car à ce stade, pour une transplantation, chaque minute compte. Le ministère de la Santé et le CHU Ibn Rochd à Casablanca ont d’ailleurs rendu un hommage vibrant à ces parents, qui malgré l'immense douleur occasionnée par la perte de leur enfant, ont permis, grâce à leur geste, de sauver des vies.

Oui deux vies. Grâce au foie et à un des reins de leur enfant. Le foie a été greffé la même matinée au CHU Ibn Sina à Rabat, avec une évolution initiale positive. Le prélèvement rénal, quant à lui, n'a intéressé qu'un seul rein qui a été greffé avec succès sur place au CHU Ibn Rochd à Casablanca. Cette réalisation est le fruit d'un travail multidisciplinaire. Réanimateurs, chirurgiens néphrologues, urologues et chirurgiens viscéralistes ont donc travaillé main dans la main afin de mener cette transplantation à bien. Opération réussie puisque le don d'organes a ainsi pu donner un deuxième souffle à la vie de deux receveurs.

Peu d’offres, beaucoup de demandes

Les listes d’attente pour les greffes d’organes gonflent chaque année. La pénurie d’organes est la raison qui incite à développer des programmes de greffe dans le monde. «Pour faire une grande offre, il faut des organes ! Les gens ne s’en préoccupent que lorsqu’ils en ont besoin. Et là, ils râlent. Mais il faut, bien avant ça, qu’eux aussi autorisent le prélèvement sur leurs proches en état de mort encéphalique. C’est un système de mutualité : pour que je sois soigné, il faut aussi que j’y mette du mien», affirme le Pr Benyounes Ramdani, chef du service néphrologie au CHU Ibn Rochd. Quelques facteurs possibles de cette pénurie d’organes ont été identifiés, tels que la gestion et l’organisation des programmes de récupération d’organes de donneurs décédés ainsi que le manque de formation du personnel en milieu hospitalier et actif dans le domaine. «Nous avons réalisé 43 greffes en 2013 et je pense que nous en réaliserons une soixantaine cette année», espère notre spécialiste. 

Lisez nos e-Papers