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Les opérateurs menacent d'observer une grève générale !

La profession affirme qu’elle ne peut plus supporter les hausses du prix du gasoil, suite à sa décompensation progressive. Elle déplore, par ailleurs, l’absence de mesures d’accompagnement.

Les opérateurs menacent d'observer une grève générale !
Selon Abdelilah Hifdi, président de la FT-CGEM, les professionnels ne peuvent pas répercuter la hausse du gasoil sur les tarifs du transport à cause de la concurrence de l’informel.

Les transporteurs de marchandises remontent au créneau. Motif, la hausse de 33 centimes du prix du gasoil appliquée à partir du 16 avril et l’absence de mesure d’accompagnement pour le secteur. Pour exprimer son mécontentement, la profession affirme son intention d’observer une grève générale, le 10 mai prochain. «Il faut que ce gouvernement sache que nous n’en pouvons plus. La décompensation du gasoil est, certes, une bonne chose, mais il aurait fallu aussi prévoir des mesures d’accompagnement en faveur des transporteurs en parallèle. Car nos coûts s’alourdissent de plus en plus et plusieurs opérateurs sont, aujourd’hui, menacés de mettre la clé sous la porte», s’insurge Abdelilah Hifdi, président de la FT-CGEM.

La Fédération doit réunir aujourd’hui, lundi 21 avril, ses instances pour confirmer la date de la grève. Le problème, selon Hifdi, c’est que les professionnels ne peuvent pas répercuter la hausse sur les tarifs du transport. «C’est une résolution infructueuse pour la simple raison que le secteur plie sous le poids de l’informel. Il faut parfois un centime de plus pour que le client change de prestataire et bascule vers les transporteurs de l’informel. Ce qui est un risque dangereux pour la survie des entreprises structurées», explique-t-il. Mais la Fédération avait bien décidé, début mars dernier, d’indexer les tarifs sur les prix du gasoil ? Pour Hifdi, cette fameuse formule ne concernait que les entreprises de transport très bien structurées et dont une grande majorité est constituée d’opérateurs étrangers. «Ces derniers sont habitués à ce genre de mesures. En plus, ils sont liés à des clients qui sont aussi structurés, avec qui ils traitent de longue date. Cela ne peut pas marcher, malheureusement, pour les opérateurs nationaux qui souffrent de la concurrence de l’informel», explique le patron de la FT. Hifdi affirme que la profession avait rencontré, il y a deux mois, le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance qui leur avait indiqué que la décompensation totale du gasoil aurait bien lieu en décembre prochain. «Mohamed El Ouafa nous a clairement affirmé qu’il n’y a aucune mesure d’accompagnement prévue. Ce qui est inacceptable, eu égard à la situation catastrophique de ce secteur, d’ailleurs, névralgique de l’économie nationale», souligne Hifdi.

Pour rappel, la FT-CGEM avait décidé, en mars dernier, d’indexer les tarifs contractuels de transport routier sur les variations du prix du gasoil, concrétisant ainsi la menace qu’elle brandissait depuis que le gouvernement a décidé d’indexer les prix des carburants sur les cours du baril à l’international. Selon les explications fournies alors par Hifdi, parmi les coûts constitutifs du prix de revient du transport routier de marchandises, la nouvelle formule devait prendre en compte uniquement les postes de charges relatives aux variations du prix de gasoil, à l’entretien et la réparation, ainsi que celui du personnel et des charges sociales. Le poids de ces éléments frôle les 54% pour les deux premiers coûts et 16% pour les charges salariales, selon la structure des coûts de référence du transport routier de marchandises publiée par le ministère de l’Équipement, du transport et de la logistique, avait détaillé la FT-CGEM.

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