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Un secteur qui ne capte que 10% des touristes étrangers

Assises du tourisme obligent, les sept associations références de la Fédération nationale du transport touristique et un parterre d’experts se sont réunis, le 18 septembre, pour débattre des enjeux du métier. Professionnalisation, formation des chauffeurs, modernisation des services... les défis sont grands.

Un secteur qui ne capte que 10%  des touristes étrangers
Le pays offre seulement 0,2 siège d’autocar par touriste étranger en séjour.

Le transport touristique terrestre est promis à une belle croissance eu égard aux objectifs de la Vision touristique 2020. N'empêche que les professionnels font montre d'une certaine inquiétude. Difficultés de financement auprès des banques, impact de la crise économique mondiale sur certaines destinations, étroitesse du parc d’autocars comparée aux besoins actuels du marché... La liste des freins au développement du transport touristique terrestre est longue. «La taille du secteur est estimée à 2.000 véhicules, soit 50.000 sièges. Sachant que la capacité hôtelière est d’environ 200.000 lits, on peut en déduire que le pays offre 0,2 siège d’autocar par touriste en séjour. Mais comment améliorer ce chiffre puisque notre secteur ne capte pas plus de 10% des touristes étrangers en séjour ?» s’interroge Samir Sahraoui, expert en tourisme, lors du premier forum de la Fédération nationale du transport touristique (FNTT) organisé le 18 septembre à Casablanca. L’ensemble des sept associations de référence de la FNTT et un parterre d’experts se sont réunis afin de mieux identifier les opportunités de croissance et de développement de ce secteur névralgique pour l’activité touristique.
La filière nécessite davantage de professionnalisation, car composée à hauteur de 75% de petites structures possédant moins de cinq véhicules. Pour Othman Cherif Alami, président de la FNTT, le transport touristique restera une composante principale et déterminante de l’activité touristique, il est aujourd’hui un maillon important et indispensable de tout développement touristique. «Bien sûr, il faut qu’il s’améliore comme tout secteur, qu’il se rénove, qu’il grandisse et il faut qu'il se professionnalise». La FNTT regrette d'ailleurs que la profession soit absente de la Vision 2020 malgré son poids.

Malgré ses difficultés, la filière a continué d'investir. Ce point positif a été relevé par les experts : près de 80% du parc a moins de cinq ans. «Il faut avouer que les professionnels ont consenti d'importants investissements pour rajeunir le parc,» affirme un professionnel dans la salle.

Selon les professionnels et experts, le premier défi qui se pose est d’ordre technologique, comme l’introduction de GPS pour les conducteurs et l'injection d’éléments de confort (tablettes, systèmes de traduction, guide en ligne…). «Aujourd’hui, la rentabilité passe par l’innovation et les transporteurs qui ont réussi à passer ce cap ne se plaignent pas de ces problèmes de rentabilité, bien au contraire», explique Saïd Tahiri, directeur général de la Confédération nationale du tourisme (CNT). Pour lui, l'activité fait également face à un problème d'inadéquation de l’offre par rapport à la demande, à l'alourdissement des charges du fait de la décompensation progressive des prix du gasoil et à l’augmentation des prix des véhicules. Le DG de la CNT a également mis en avant la nécessité de se focaliser sur la formation des chauffeurs et de leur assurer un cadre réglementaire sain et protecteur.

Notons que la tenue de ce premier forum de la FNTT intervient à la veille des onzièmes assises du Tourisme prévu le 29 septembre. Accompagné et soutenu par le ministère du Transport, du Tourisme, de la CNT et de la CGEM, cet événement ambitionnait de faire le point sur le transport touristique pour aller aux Assises avec des recommandations et des revendications claires.

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