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Des élections législatives cruciales le 26 octobre

Quelque 1.300 listes composées de 13.000 candidats réparties sur 33 circonscriptions, 27 en Tunisie et 6 à l'étranger, sont en concurrence pour les 217 sièges du Parlement tunisien lors des élections de dimanche prochain. L'armée tunisienne s'est dite mardi dernier sur le qui-vive et prête à parer à tout acte «terroriste» lors des législatives cruciales de dimanche pour la stabilité du pays.

Des élections législatives cruciales le 26 octobre
En 2011, le parti islamiste Ennahda, qui avait remporté 89 sièges, s'était allié pour gouverner avec deux partis séculiers, le Congrès pour la République (CPR) et Ettakatol.

Un peu moins de 5,3 millions d'électeurs tunisiens sont convoqués aux urnes dimanche pour élire leur premier Parlement depuis la révolution de janvier 2011, conformément à la Constitution adoptée début 2014 qui instaure un régime parlementaire. «L'opposition n'a pas appris (la leçon de 2011).

Il y a chez elle un manque de conscience de la sensibilité de la période actuelle (...) et d'à quel point cet émiettement sert Ennahda», explique à l’AFP Khaled Abid, spécialiste de l'histoire contemporaine de la Tunisie. Ce parti a été le grand vainqueur des élections à l'Assemblée constituante en octobre 2011, et a dirigé la Tunisie jusqu'à début 2014. Ennahda revendique 80.000 membres organisés par des institutions internes. Affaibli par de graves crises et l'assassinat de deux opposants aux islamistes en 2013, le parti islamiste a quitté le pouvoir pour laisser la place à un gouvernement apolitique chargé de préparer les législatives.
Mais face à une opposition morcelée, ce parti, qui était interdit et violemment réprimé jusqu'à la révolution, reste le pivot de la scène politique et fait figure de favori.

Face à Ennahda, Nidaa Tounès est composé d’une multitude de partis allant de l'extrême gauche au centre droit qui font campagne en se positionnant en alternative à Ennahda. Malgré une brève tentative d'union en 2013, au pic de la crise politique qui mena Ennahda à quitter le pouvoir, ces différents mouvements font finalement cavalier seul pour les législatives tout en se disant prêts à former des coalitions après les élections.
Cependant, Nidaa Tounès est concurrencé par des partis dits «destouriens», revendiquant eux aussi l'héritage de Bourguiba et ayant des liens étroits avec d'ex-responsables du régime déchu.

Une assemblée de 217 députés

Après sa victoire électorale en 2011, Ennahda s'est allié à deux partis de la gauche séculière, le Congrès pour la République (CPR) et Ettakatol, qui ont obtenu respectivement pour leurs chefs Moncef Marzouki et Mustapha Ben Jaafar la présidence de la République et celle de la Constituante.
Rapidement, ces deux partis ont vu près de la moitié de leurs élus rejoindre d'autres formations, généralement pour dénoncer les compromis négociés avec les islamistes.
Leur base militante est aussi très affaiblie. Aucun des deux partis n'a indiqué s'il comptait de nouveau s'allier avec Ennahda, mais ils continuent d'assurer que leur coalition a sauvé le pays du chaos en ne le divisant pas entre religieux et laïques.
Comme pour l'élection de l'Assemblée constituante en 2011, premier scrutin libre de l'histoire de la Tunisie, les Tunisiens éliront à travers 33 circonscriptions leurs 217 députés à la proportionnelle, sans qu'aucun seuil minimal à atteindre n'ait été fixé.

La Tunisie disposant d'une large diaspora, six circonscriptions regroupant près de 360.000 électeurs sont situées à l'étranger : deux en France, une en Italie, une en Allemagne, une pour les Amériques et le reste de l'Europe et enfin une pour les Tunisiens résidant dans les pays arabes et le reste du monde.
Contrairement à 2011, lorsque présenter une carte d'identité le jour du scrutin était suffisant, seuls les électeurs inscrits sur les listes électorales pourront voter. Une longue campagne d'inscription a été menée à cet effet durant l'été. 

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