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Deux soldats tués dans un échange de tirs avec des terroristes

Deux soldats tunisiens ont été tués samedi dans un échange de tirs avec des «terroristes» près de la frontière algérienne, a annoncé le ministère de la Défense, dix jours après une attaque dans laquelle 15 militaires ont trouvé la mort. Dans sa lutte contre le terrorisme, le gouvernement a annoncé des mesures d'urgence comme la fermeture de mosquées tombées aux mains de radicaux et de médias devenus «des espaces pour l'appel au jihad».

Deux soldats tués dans un échange  de tirs avec des terroristes
Une cinquantaine de militaires, policiers et gendarmes ont été tués dans des attaques impliquant des groupes armés depuis 2011.

«Il y a eu un échange de tirs entre un groupe terroriste et une patrouille militaire à Ghar el-Tine (nord-ouest), à 4 km de la frontière tuniso-algérienne près de Sakiet Sidi Youssef. Deux de nos soldats sont tombés en martyrs et quatre ont été blessés», a déclaré à l'AFP Lamjed Hammami, le porte-parole du ministère.
Les environs du lieu de l'attaque «ont été bouclés et la zone est en train d'être ratissée. Nous les recherchons», a-t-il ajouté en référence aux hommes armés, sans pouvoir pour l'instant donner de détails sur leur identité ou leur nombre. Ces nouvelles violences interviennent dix jours après un assaut contre deux postes de l'armée sur le mont Chaambi (centre-ouest), également non loin de la frontière algérienne, au cours duquel 15 soldats tunisiens avaient été tués, la pire attaque de l'histoire de l'armée tunisienne.


La Tunisie est confrontée depuis la révolution de 2011 à un essor de la mouvance jihadiste. Une cinquantaine de militaires, policiers et gendarmes ont été tués dans des attaques impliquant des groupes armés depuis 2011. Mi-juin, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué pour la première fois de récentes attaques dans le pays, notamment un assaut contre le domicile du ministre de l'Intérieur qui avait fait quatre morts parmi les forces de l'ordre fin mai.
Le mois de juillet 2014 a été particulièrement meurtrier pour l'armée, qui a aussi perdu le 2 juillet quatre de ses éléments dans l'explosion d'une mine sur le Jebel Ouergha, dans la région du Kef (nord-ouest). Les dirigeants tunisiens se sont de nouveau engagés vendredi à «vaincre le terrorisme», plus d'une semaine après la mort de 15 soldats dans une attaque et alors que le pays commémore l'assassinat il y a un an d'un député. Souheil Chmengui, le responsable des opérations terrestres de l’armée tunisienne, a promis que l’armée continuerait d’œuvrer «jour et nuit (...) contre le terrorisme».

«La bataille n’est qu’à ses débuts»

«La bataille contre le terrorisme en est à ses débuts et il faut que nous nous y préparions par davantage d'union nationale. Le chemin sera peut-être long», a déclaré le président de l'Assemblée constituante, Mustapha Ben Jaafar, lors d'une séance plénière marquant le 57e anniversaire de la proclamation de la République tunisienne.
Le gouvernement a annoncé des mesures d'urgence comme la fermeture de mosquées tombées aux mains de radicaux et de médias devenus «des espaces pour l'appel au jihad». Des voix se sont élevées pour mettre en garde contre le risque d'un retour à la censure et d'une régression des libertés. Le Premier ministre Mehdi Jomaa a défendu vendredi ces mesures, assurant qu'elles ne sont «en aucune façon» incompatibles «avec la nécessité de respecter les libertés, les droits de l'Homme et la loi».
Les trois responsables ont aussi appelé les Tunisiens à participer nombreux aux élections législatives et présidentielle (respectivement les 26 octobre et 23 novembre) qui doivent doter le pays d'institutions pérennes, plus de trois ans après la révolution qui a renversé le président Zine El Abidine Ben Ali. 

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