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Les accusations d'ingérence directe pleuvent contre Moscou

Les accusations d'ingérence directe dans le conflit dans l'est de l'Ukraine se multipliaient jeudi à l'encontre de la Russie, soupçonnée d'être à l'origine des succès de la contre-offensive des rebelles prorusses.

Les accusations d'ingérence directe pleuvent contre Moscou
Kiev a annoncé en début de semaine avoir capturé dix parachutistes russes qui se trouvaient sur son territoire.

L’ambassadeur américain en Ukraine Geoffrey Pyatt a accusé jeudi la Russie d'être «directement impliquée» dans les affrontements entre rebelles prorusses et forces gouvernementales dans l'est du pays, où interviennent selon lui «un nombre croissant de troupes russes». Il a également affirmé que Moscou avait envoyé son «système de défense antiaérien le plus récent, qui comprend le Pantsir-S1», dans l'Est. L'Otan et la Pologne ont précédemment affirmé avoir des preuves que des troupes régulières de l'armée russe opéraient en Ukraine. Le Président français François Hollande a souligné jeudi qu'une éventuelle présence de soldats russes dans l'est de l'Ukraine serait «intolérable et inacceptable» et a demandé à Moscou de «respecter la souveraineté de l'Ukraine» et de «cesser son soutien aux séparatistes», lors d'un discours devant les ambassadeurs français réunis à Paris. La veille, la chancelière allemande Angela Merkel avait déjà estimé qu'il fallait «faire la lumière» sur les apparentes incursions d'unités militaires russes sur le territoire ukrainien. Dans la foulée de ces accusations, l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) devait tenir jeudi à Vienne une réunion spéciale consacrée aux «violations russes en Ukraine», a annoncé la mission américaine auprès de l'organisation. Signe de l'escalade de la situation, Kiev a demandé mercredi une «aide pratique» et des «décisions cruciales» de l'Otan lors du sommet qui doit se tenir le 4 septembre au Royaume-Uni. «Nous avons besoin d'aide», a résumé le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk.

Soldats russes «en vacances»

Kiev a annoncé en début de semaine avoir capturé dix parachutistes russes qui se trouvaient sur son territoire, à une vingtaine de kilomètres de la frontière. «Un accident» selon Moscou, qui s'est contenté de minimiser la situation. «D'après ce que j'ai entendu, ils patrouillaient à la frontière et ont pu se retrouver sur le territoire ukrainien», a déclaré le Président russe Vladimir Poutine, mardi à Minsk. Les inquiétudes se multiplient pourtant en Russie même, où plusieurs journaux indépendants ont exigé la vérité sur une participation militaire russe au conflit. Des médias d'opposition ont également publié des reportages sur l'enterrement lundi près de Pskov (ouest) de deux parachutistes russes ayant, selon leurs proches, péri en Ukraine. Les autorités russes ont pour leur part déclaré «vérifier» les informations concernant ces funérailles. Selon une association de mères de soldats, 400 soldats ont été tués ou blessés en Ukraine, où officiellement la Russie n'a pas déployé de troupes. Les combats entre l'armée ukrainienne et les rebelles prorusses dans l'est de l'Ukraine ont fait plus de 2.200 morts depuis la mi-avril, dont la moitié au cours du seul mois écoulé, selon le dernier rapport de l'ONU. 

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