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Pourparlers gaziers à Bruxelles sur fond de tensions dans l'Est

Pourparlers gaziers à Bruxelles sur fond de tensions dans l'Est
La Commission européenne examine la demande faite par Kiev d'un prêt additionnel de 2 milliards d'euros. ttt Ph. AFP

Les pourparlers se déroulent au lendemain de déclarations de Moscou en faveur des élections séparatistes à venir dans l'est de l'Ukraine, fustigées par Washington. Kiev a pour sa part dénoncé des attaques contre ses soldats tandis qu'un responsable rebelle a annoncé qu'il se préparait «à la guerre». Un ministre ukrainien s'est dit pessimiste quant à une issue positive pour les négociations à Bruxelles, qui visent à rétablir l'approvisionnement de l'Ukraine en gaz russe coupé depuis juin. «J'ai l'impression que personne ne veut se mettre d'accord, en premier lieu les Russes», a-t-il assuré, cité par l'agence Interfax. Si Kiev et Moscou se sont mis d'accord sur un prix provisoire, le règlement de la dette gazière ukrainienne reste pour l'heure en suspens.

Pour relancer les livraisons, la Russie réclame 1,45 milliard de dollars d'arriérés et 1,6 milliard de dollars pour le paiement par anticipation des livraisons pour novembre et décembre. Moscou exclut toute livraison avant paiement. La Commission européenne examine pour sa part la demande par Kiev d'un prêt additionnel de 2 milliards d'euros. «Tant qu'un accord n'est pas signé, il y a un risque de perturbation pour les clients de l'Union européenne. La question pour Moscou est de savoir qui va payer les arriérés et les livraisons à venir», explique Chris Weafer du groupe Macro-Advisory pour la Russie et les ex-républiques soviétiques. Environ 15% du gaz consommé par les Européens transite par l'Ukraine.

Sur le terrain, la mairie de Donetsk a fait état mercredi d'un civil tué en 24 heures dans des bombardements de quartiers proches de l'aéroport, l'un des points chauds où les combats n'ont pas cessé depuis la mise en place du cessez-le-feu le 5 septembre. Des porte-paroles militaires ukrainiens ont affirmé que les forces ukrainiennes avaient subi six attaques dans le secteur de l'aéroport et ont également essuyé des tirs au mortier près de Marioupol (sud), port stratégique au bord de la mer d'Azov, qui ont fait trois blessés.

Le «Premier ministre» de la République autoproclamée de Donetsk, Alexandre Zakhartchenko, a pour sa part accusé l'Ukraine de ne pas respecter ses engagements sur la création d'une zone tampon de 30 km, une déclaration qualifiée par Kiev de «provocation». «Nous nous préparons à la guerre», a lancé sans ambages M. Zakhartchenko, cité par l'agence Interfax, en annonçant des pertes s'élevant à 384 hommes dans ses rangs depuis le début du conflit en avril, qui a fait selon l'ONU plus de 3.700 morts. 

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