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Une exposition des FAR autour des cavaliers du Sultan Moulay Hassan 1er

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En exécution des Hautes Instructions de S.M. le Roi, Chef suprême et Chef d'État-Major général des Forces armées royales (FAR), la direction de l'Histoire militaire et l'Inspection de la Cavalerie des Forces armées royales (FAR) organisent, dans le cadre de la 7e édition du Salon du cheval d'El Jadida, une exposition historique sous le thème «Les cavaliers du Sultan Moulay Hassan 1er : leurs compagnons et leurs héritiers», indique jeudi un communiqué de l'État-Major général des FAR.

Le cheval est profondément ancré dans la civilisation marocaine. L'engouement du public et le regain d'intérêt pour la culture et les traditions de ce noble compagnon, dont le Royaume du Maroc est une terre d'élection depuis l'aube des temps, ne cessent de croître grâce à la Haute Sollicitude et aux encouragements prodigués en matière de promotion du cheval et de préservation de ses patrimoines par S.M. le Roi Mohammed VI, que Dieu le glorifie et perpétue son Règne, souligne le communiqué. L'histoire du Maroc, pour une bonne part, semble avoir été écrite à cheval. De tout temps, le cavalier marocain avait rendu d'immenses services au pays, défendant sa souveraineté et préservant son unité, ou repoussant les convoitises d'autres puissances. Il se devait de faire bénéficier en priorité sa cavalerie des meilleures ressources disponibles de l'époque, poursuit la même source.

Les sources historiques, ajoute le communiqué, attestent que dans toutes les Dynasties qui se sont succédé au Maroc, des Idrissides jusqu'aux Alaouites, le cheval est cité en vaillant défenseur mais aussi comme le plus bel étendard de la paix. L'histoire écrite ou vécue nous rapporte que les Rois de la Dynastie Alaouite, dans leurs œuvres de paix et de défense du pays, ont mis en avant la cavalerie militaire pour unifier la Nation, consolider l'État, repousser les hégémonies extérieures, libérer les enclaves occupées, sécuriser les axes commerciaux et rétablir la paix sociale. Certains Rois ont même gouverné le pays du haut de leurs montures quand on recense les multiples déplacements et chevauchées qu'ils avaient conduits à travers le territoire, pour maintenir son unité et son intégrité, fait-on observer de même source, ajoutant que préoccupés à raffermir leur pouvoir et leur souveraineté sur les contrées lointaines, les Rois chérifiens effectuaient traditionnellement des voyages sur leurs frontières pour s'enquérir de la santé sociale de leurs sujets, écouter leurs doléances et recevoir le renouvellement de la Beïâ (l’allégeance). «De ces cavaliers alaouites dans l'histoire du Maroc, nous citerons ceux conduits par le Sultan Moulay Rachid (1666-1672), fondateur de la Dynastie Alaouite, dans son œuvre de reconstitution de l'unité du Maroc et de consolidation de l'État, qui n'ont pas lâché les brides de leurs chevaux tout au long du périple qui s'est prolongé au Sud par les expéditions de Ouaddane et de Tichit», note le communiqué.

Ce sont aussi ces cavaliers du Sultan Moulay Ismaïl (1672-1727), fer de lance de sa Grande Armée régulière, qui ont érigé et défendu un réseau de forteresses de 76 casbahs à partir desquelles l'Empire chérifien sera défendu jusqu'au fleuve Sénégal. Ce sont encore ces cavaliers du Sultan Moulay Hassan 1er (1873-1894), accompagnant le Souverain dans ses 19 grandes expéditions à travers le pays, du nord au sud et d'est en ouest, et côtoyant les lettrés et les hommes du savoir, ainsi que leurs nouveaux compagnons d'armes : artilleurs, sapeurs, marins, topographes...

Ce sont enfin leurs héritiers directs, les cavaliers du Sultan Moulay Youssef (1912-1927), ces spahis marocains célèbres qui, répondant à l'appel de leur Souverain le 19 août 1914 pour soutenir la France, se sont illustrés à la Marne, et qui ont assuré au profit des Alliés la victoire décisive contre les Empires centraux lors de la bataille d'Uskub dans les Balkans le 29 septembre 1918.

Cette exposition rend hommage à ce grand Sultan que fut Moulay Hassan 1er et rend compte des efforts de modernisation du Maroc entrepris par le Souverain, lui-même épris de sciences exactes et qui, dans cet élan, avait permis à ses cavaliers de cultiver le savoir et d'en léguer les traditions à leurs successeurs. Au cœur de cette exposition, il s'agit de donner une âme à un sujet d'histoire qui n'est autre que le périple royal allant de juin à décembre 1893 menant le Sultan au Tafilalet dans le triple but d'appeler les populations à oublier leurs dissensions, affirmer la souveraineté marocaine sur le sud-est du territoire et effectuer un pèlerinage aux tombeaux des ancêtres de la Dynastie Alaouite chérifienne.

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