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«Nos plus beaux jours» de Moha Souag décroche le Prix littérature

Cette 21e édition a consacré, également, «Le dernier Salto» de Abdellah Baida, puis «Hdidane, le rusé» de Halima Hamdane et Laure Gomez par le PGA Culturethèque et Étudiants. Ce dernier a eu, de surcroit, le Prix littérature de jeunesse. À cette occasion, Jean-Christophe Rufin, président du jury de cette 21e édition, a animé une conférence sous l’intitulé «Itinéraire d’un médecin dans le siècle».

«Pour la deuxième année consécutive, la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM) s’associe à cette belle aventure, et ce pour plusieurs raisons. D’abord, parce que le livre nous concerne, puis nous partageons les mêmes valeurs de la culture et du savoir. Sauf qu’au Maroc, la question se pose encore en termes de lecture. Toutefois, ce rendez-vous souligne l’étroitesse des liens qui unissent la littérature française et maghrébine ainsi que la vivacité des valeurs de la francophonie en Afrique du Nord.

Le succès de ce prix littéraire réside dans sa capacité à incarner le débat sociétal au Maroc, à s’interroger sur ses paradoxes et ses contradictions, ses aspirations, ses doutes, et à se positionner comme un média culturel de premier ordre face à une actualité bouillonnante et à une société en prise à de profondes transformations», souligne Driss Khrouz, directeur de la BNRM. En effet, en faisant une petite percée dans son historique, on voit bien que ce Prix a fait du chemin, comme il a pu accueillir de grandes personnalités intellectuelles, en tant que présidents de jury. Celui de cette année est l’académicien, écrivain, médecin et diplomate Jean-Christophe Rufin qui était accompagné de Assia Belhabib (universitaire), Ahmed Abdou (libraire), Pierre Astier (agent littéraire) et Kenza Sefrioui (critique littéraire). Le président du jury n’a pas manqué de saluer les efforts du comité de présélection pour leur remarquable travail. «Tous les ouvrages ont été riches. Nous avons eu la difficulté de choisir les gagnants.

On a mené une belle expérience amicale avec beaucoup de sérieux. Nous sommes très contents pour les lauréats de cette année», affirme Jean-Christophe Rufin. Celui-ci ayant mené une vie foisonnante où il a campé plusieurs fonctions, notamment celle de médecin en héritage à ses prédécesseurs. Mais, qu’il voyait, lui, comme une sorte d’engagement ! «Cette notion d’engagement faisait partie de ce métier grâce au contact avec les gens, avant que la médecine ne devienne purement scientifique et plus spécialisée. Donc, ma fonction de médecin m’a permis d’exercer en tant que coopérant au sud de la Tunisie. Une expérience où j’ai appris énormément avant d’aller vers l’action humanitaire et les relations internationales, puis l’écriture. Il a fallu, donc, que je choisisse entre être médecin ou écrivain. J’ai opté pour le second métier où j’ai, aussi, trouvé un autre engagement pour faire passer mes messages et ce que j’ai vécu un peu partout dans mes multiples voyages». Un parcours des plus singuliers pour cet écrivain voyageur qui n’a pas encore dit son dernier mot.

Questions à :  Moha Souag, écrivain

«Écrire dans une autre langue est une richesse pour notre pays»

 Votre impression après avoir obtenu le Prix Grand Atlas ?

Cela fait toujours plaisir. Pour moi, un Prix est un certain nombre de jurys qui ont aimé mon écrit. Ce qui n’enlève rien à la qualité des autres. C’est un encouragement et une motivation pour faire plus et aller de l’avant. D’autant plus que l’écrivain chez nous n’a pas de retour en critique et dans la presse nationale. Ce Prix reste un moyen de jaugeage. Car il nous arrive parfois de nous demander où nous allons.

En remettant votre ouvrage, vous attendiez-vous à un Prix ?
On ne s’attend jamais à avoir un Prix. On ne peut pas avoir cette prétention, parce qu’on ne connait pas la valeur des autres livres. Même si on la connait, on n’arriverait pas à faire la comparaison. Peut-être parce que mon travail me plairait certainement. C’est une sorte d’orgueil naturel.

Y a-t-il des projets en cours ?
Cela fait une quarantaine d’années que j'écris. J’ai toujours énormément de travaux en cours.

Un mot sur la littérature francophone au Maroc...
Personnellement, je suis arrivé à une conclusion. C’est-à-dire quand on a la chance d’écrire dans plusieurs langues, le jour où l'on veut traduire, on a la possibilité de le faire. C’est toujours un Marocain qui écrit, peu importe la langue. C’est une richesse pour nous.

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