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Une plateforme normative de 183 normes

Améliorer la production du secteur de l’artisanat, assurer la formation des jeunes artisans, créer de nouveaux emplois, améliorer les infrastructures, tels étaient les principaux objectifs de la «Vision 2015 pour le développement de l'artisanat marocain». L’heure est au bilan.

Une plateforme normative de 183 normes
La Vision 2015 a fait de la formation un vecteur du développement du secteur de l'artisanat.

L’artisanat marocain reflète la richesse culturelle ancestrale de notre pays et occupe une place importante dans le tissu économique et social national. Ce secteur ne cesse de se développer, répondant ainsi aux besoins quotidiens de la population et satisfait aussi de nombreux touristes. Il est donc indispensable de sauvegarder ce patrimoine qui fait partie de l'histoire du Maroc.

Dans le cadre des mesures prises pour améliorer la production du secteur de l’artisanat figure la «Vision 2015». Depuis le lancement des chantiers de cette vision, celle-ci œuvre à améliorer la qualité des produits artisanaux. En effet, un programme en matière de certification et de développement du secteur a été mis en place. Ce dernier vise à généraliser les différents outils que propose le système normatif national à savoir la certification, les normes d’application obligatoire, la labellisation, la marque collective de certification... Dans ce cadre, l’artisanat marocain dispose aujourd’hui d’une plateforme normative de 183 normes, et de marques collectives de certification : «Hand Made», marque «Madmoun» qui garantit les produits de la poterie-céramique à usage culinaire, babouche marocaine, babouche «ziwanie», selles traditionnelles marocaines, selle traditionnelle marocaine «Assil», fusil traditionnel pour la fantasia, tapis rbati, tapis «AbiJaâd» et bijouterie «Tiznit».Parmi les chantiers phares de la «Vision 2015», figure les infrastructures

qui sont considérées comme un moyen de création des conditions propices à l’amélioration de la qualité du produit et les revenus des artisans, mais aussi comme un moyen d’augmentation des points de rencontre entre les artisans et les clients. Le programme mis en place dans ce cadre a ainsi été impulsé par le double objectif d’améliorer les conditions de travail et l’environnement des artisans du secteur, et d’assurer une large couverture du territoire national aussi bien en milieu urbain que rural, et ce, à travers des projets de création et de réhabilitation d’espaces de production et de commercialisation comme les complexes artisanaux, villages d’artisans, zones d’activités artisanales, tanneries, espaces de commercialisation et de vente, espaces d’exposition… Ainsi plusieurs projets ont été réalisés. Au total, une médina d’artisanat a été créée, 17 villages d’artisans construits et 27 en cours de construction, 2 ensembles artisanaux créés, 15 autres réhabilités, et 18 en cours de réhabilitation ou de reconstruction, 2 complexes intégrés d’artisanat créés et 9 en cours de construction, 4 zones d’activités artisanales en cours de valorisation et 2 zones en cours d’aménagement, 4 espaces de commercialisation et d’exposition de vente créés et 11 nouveaux espaces sont en cours de réalisation. L’approche genre a également été prise en considération dans le cadre de ce programme, notamment vis-à-vis de la femme artisane en milieu rural et ce, à travers les maisons d’artisanes ou «Dar Sanâa» dont 52 unités ont été créées et réparties sur tout le territoire national.

Par ailleurs, la Vision 2015 a fait de la formation un vecteur de développement du secteur et un levier d’amélioration de l’employabilité et de mise à niveau des compétences des entreprises. C’est ainsi qu’un programme de formation professionnelle a été déployé dans la perspective de développer davantage les activités artisanales et adapter les capacités de production aux réalités des marchés. Ainsi, le Maroc compte actuellement 58 Centres, accueillant 13.790 places pédagogiques, dont 9 sont des établissements de nouvelle génération. Cette carte d’infrastructures de formation a été renforcée, dans un cadre de partenariat avec la Fondation de la Mosquée Hassan II et l’OFPPT, par l’Académie des arts traditionnels au niveau de la Mosquée Hassan II à Casablanca. Il s’agit du premier établissement d’enseignement supérieur en matière d’artisanat qui forme de hauts cadres dans les domaines du bâtiment traditionnel, du bois, des métaux, du cuir, du tissage et de la calligraphie.
En outre, à travers l’initiative de la Fondation Mohammed V pour la solidarité, relative à la création de centres de formation dans les villes de Fès, Marrakech et Salé a donné un élan important au domaine de la formation professionnelle dans les métiers de l’artisanat.

À noter que le nombre de lauréats du système de formation professionnelle s’élève à 23.346 lauréats et que la capacité d’accueil des centres d’apprentissage a été augmentée de 48% dans le cadre du Plan d’urgence de la formation par apprentissage qui vise la formation de 51.000 lauréats à l’horizon 2015.
S’agissant de la formation continue des artisans, le bilan des personnes formées à fin 2013 est de 18.000 artisans dont 28% sont des femmes. Ce volet a été consolidé par le développement de la formation itinérante à travers l’acquisition d’Unités mobiles de formation. Spécialement aménagées et équipées, ces Unités sillonnent le territoire national afin de faire bénéficier les artisans résidant dans les zones les plus reculées et enclavées d’actions de formation continue.
Depuis le lancement de cette opération en 2012, quelque 1.600 artisans ont bénéficié de la formation mobile, dont 54% sont des artisanes, et ce, à travers 36 communes rurales. Et dans le cadre du programme d’alphabétisation fonctionnelle entrepris par depuis 2011, le bilan des artisans et artisanes bénéficiaires dépasse les 30.000 personnes. 

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