Dans un article intitulé «L'Algérie frappée par une série de scandales de corruption impliquant des officiels», le journal français «Le Monde», cité par la MAP, relève qu'en Algérie, beaucoup voient dans la multiplication des affaires traitées par la justice une expression des luttes de clans au sommet de l’État. Le quotidien rapporte qu'une nouvelle affaire de pots-de-vin a éclaté avec une enquête déclenchée en Italie à propos d'un contrat de vente d'une centaine d'hélicoptères à Alger. Il s'agit du deuxième scandale algérien révélé en Italie, note «Le Monde».
Le premier, en 2013, portait sur le versement de 200 millions d'euros par la société Saipem à des responsables algériens, dont l'ancien ministre de l'Énergie, Chakib Khelil, en contrepartie de contrats de 8 milliards d'euros. «La Repubblica», a déffusé l'enregistrement d'une discussion téléphonique entre l'ancien patron d'ENI et l'un de ses collaborateurs, au cours de laquelle il y expliquait que Saipem s'était retrouvée au milieu d'une «guerre de factions entre politiciens locaux» en Algérie, poursuit «Le Monde». «La même lecture est faite s'agissant des récents procès dans lesquels des ministres et de hauts gradés ont été cités», à savoir l'affaire de l'autoroute est-ouest coûtant 11 milliards de dollars, soit le double du montant prévu, et l'affaire Khalifa Bank dont le groupe s'est effondré en 2003, entraînant des pertes évaluées entre 1,5 et 5 milliards de dollars.
