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Plaidoyer en faveur des personnes stériles

Plaidoyer en faveur des personnes stériles
L'absence d'enfants peut mettre à mal un couple.

Le directeur général de l’Agence nationale de l'assurance maladie (ANAM), Jilali Hazem, a rencontré Mme Aziza Ghallam, présidente de l’Association des aspirants à la maternité et à la paternité (MAPA). À cette occasion, celle-ci a présenté tout un plaidoyer concernant la prise en charge des coûts relatifs aux personnes stériles.
Elle a ainsi invité l’ANAM à prendre les mesures nécessaires pour faire bénéficier les personnes souffrant de difficultés de procréation du droit à la couverture médicale de base, notamment pour le remboursement des prix des médicaments, les frais afférents aux soins médicaux ou encore le coût des opérations chirurgicales. Le directeur de l’ANAM a été très réceptif aux arguments présentés par Mme Ghallam. Arguments qui ont porté sur les contraintes matérielles et médicales que rencontrent les aspirants à la maternité et à la paternité. À savoir le coût élevé des soins et des techniques utilisées pour la prise en charge médicale pour soigner l’infertilité.

«Les aspirants à la maternité et à la paternité font ainsi face à de nombreuses contraintes d’ordre financier, à la non-reconnaissance de la prise en charge des frais médicaux liés à l’infertilité, au rejet de leurs dossiers médicaux auprès des mutuelles d’assurance médicale et dont les coûts varient de 20 à 40.000 dirhams au cours d’un seul cycle de procréation», déclare Aziza Ghallem, présidente de la MAPA. Il est donc difficile pour ces couples d’assumer les frais liés à leur stérilité. «De nombreux témoignages de membres de notre association ont souligné le recours à des crédits», poursuit la même source. Les discussions entre les deux parties ont également permis d’échanger sur l’importance de garantir cette couverture médicale aux couples souffrant de difficultés de procréation pour lesquels la stabilité familiale et la sécurité psychique et physique sont en jeu. En effet, 15% des couples au Maroc pâtissent de difficultés à mettre au monde des enfants… et dans 40% des cas la cause est masculine. S’ajoutent à cela les contraintes d’ordre social qui menacent la stabilité familiale des couples infertiles, dont la première reste bien évidemment le divorce. La personne stérile dans le couple doit donc, en plus d’être infertile, supporter la douleur que représente la séparation. Ce qui donne lieu à divers problèmes d’ordre psychique. À la vue de ces nouveaux éléments, le directeur général de l’ANAM s’est engagé à soumettre le dossier à un comité d’experts. Comité qui devra étudier ce dossier afin de proposer les mesures nécessaires pour répondre aux besoins des personnes atteintes de difficultés de procréation. Il s’agit notamment des mesures qui visent à rembourser les frais liés aux soins et aux opérations chirurgicales faisant partie du traitement médical de l’infertilité. Il s’est également engagé à ce que l’ANAM prenne toutes les mesures nécessaires pour introduire les traitements relatifs aux personnes souffrantes de difficultés de procréation dans le panier des maladies remboursées par les assurances et de faciliter l’accès de ces malades aux médicaments essentiels.

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