Force est de reconnaître que la victoire de l’Algérie n’était pas, somme toute, aussi difficile qu’on la présentait. En effet, on attendait un Sénégal aussi tranchant que lors de son match contre le Ghana. Cependant, ses défenseurs avaient fait preuve d’une nonchalance et d’un laisser-aller révoltants. De l’autre côté, les Algériens se sont montrés plus incisifs, voire déterminés à faire taire les critiques essuyées après leur défaite contre le Ghana.
D’entrée de jeu, Feghouli se présenta seul devant le gardien sénégalais, mais confondit vitesse et précipitation. M’baji, latéral droit des Lions de la Teranga et gaffeur énorme, laissa filer Mahrez derrière son dos sans bouger le petit doigt. Le Fennec ne se fera pas prier pour filer droit vers le petit carré et tromper Bona Condoul. Le second but de Nabil Bentaleb ressemble étrangement à celui de Mahre. Là encore une erreur monumentale de la défense sénégalaise. Une passe de Yacine Ibrahimi à Bentaleb, étrangement libre de tout marquage. Ce dernier ajuste à son aise le tir vers la cage de Bona Condoul, le keeper du Sénégal, et aggrave ainsi le score.
De son côté, le Ghana était, pratiquement, éliminé jusqu’à la 83e minute où André Ayew donna l’avantage aux Black Stars devant l’Afrique du Sud qui n’a pas démérité. En effet, même défait, alors par 1-0, le Sénégal était, tout de même qualifié avec l’Algérie, pour le prochain tour. Mais André Ayew, fils de l’ex-ballon d’or africain du Ghana, Abedi Pelé, va briser les rêves d’Alain Giresse et du Sénégal en offrant au Ghana la première place de ce groupe. Mais les choses n’étaient pas si faciles pour le Ghana, qui a été précédé au score par une fringante Afrique de Sud qui semble séduire un peu plus à chacune de ses sorties.
Dommage que les hommes d’Ibrahima Shaba flanchent toujours dans les dernières vingt minutes de chaque rencontre. Ainsi, les deux qualifiés, Algérie et Ghana attendront de voir qui du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Mali ou de la Guinée sera leur adversaire.