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La Grèce confirme sa sortie de la récession

L’économie grecque s’est accrue de 1,7% au quatrième trimestre 2014. Il s'agit du troisième trimestre de croissance d'affilée, confirmant la sortie de la récession profonde qui a duré six ans.

La Grèce confirme sa sortie de la récession
La performance de l’économie grecque est due essentiellement au bon comportement du tourisme, alors que les exportations de biens affichent des résultats médiocres.

Malgré ses déboires côté dette, la Grèce confirme sa sortie de la récession profonde. Le pays a, en effet, aligné un troisième trimestre de croissance de suite, son produit intérieur brut ayant augmenté de 1,7% au quatrième trimestre 2014 sur un an. C’est ce que font ressortir les chiffres de l'autorité des statistiques grecques Elstat, publiés hier et cités par l’AFP.

Les statistiques de l'Elstat font, toutefois, ressortir une baisse de 0,2% par rapport au troisième trimestre 2014, en données ajustées des variations saisonnières. Ce recul pourrait s’expliquer par l'inquiétude qui a gagné certains secteurs d'activité durant la période électorale entamée début décembre. Il est à noter que le budget 2014 de la Grèce tablait sur une croissance de 0,6% sur l'ensemble de l'année 2014. Selon un calcul de l'AFP, la performance de la Grèce sur l'ensemble de 2014 est meilleure qu'attendu avec un PIB en hausse de 0,8% en données corrigées des variations saisonnières, et de 0,9% en données non ajustées. Le retour à la croissance en Grèce pourrait se poursuivre, sachant que pour 2015, le budget de l'État table sur une croissance de 2,9%. La performance de l’économie grecque est due essentiellement au bon comportement du tourisme, avec une nouvelle saison touristique record affichant une hausse estimée de 15 à 20% du nombre de visiteurs en 2014, alors que les exportations de biens affichent des résultats médiocres.

Il est à noter que la Grèce a perdu un quart de son PIB au cours de six années d'une récession profonde qui s'était installée depuis la fin 2008. L'économie n’a commencé à se redresser qu’au deuxième trimestre 2014 avec une hausse du PIB de 0,4% sur un an, suivi d'une hausse de 1,6% au troisième trimestre sur un an. Cette dépression économique s'est accompagnée d'une hausse spectaculaire du chômage (à 25,8%), de nombreuses coupes dans les dépenses de l'État et d'un fort repli du niveau de vie de la population. Ce qui une «crise humanitaire», selon le parti de gauche Syriza qui a remporté les élections législatives le 25 janvier sur la promesse, notamment, de mesures d'urgence en faveur des plus démunis. 

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