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Jouahri : «Le passage vers un régime de change plus flexible est acquis»

Le premier conseil de l’année de Bank Al-Maghrib restera mémorable. Abdellatif Jouahri y a annoncé les préparatifs du passage vers un régime de change plus flexible. Le point d’ancrage ne serait donc plus le régime de change, mais l’inflation. Un mini big-bang en perspective.

Jouahri : «Le passage vers un régime de change plus flexible est acquis»
Abdellatif Jouahri a annoncé que la Banque centrale avait finalisé les dossiers d’agréments pour les banques participatives. Ph. Kartouch

Change, inflation, banques participatives, croissance... Abdellatif Jouahri a été interpellé, à l’issue du Conseil de Bank Al-Maghrib tenue le 24 mars à Rabat, sur une série de dossiers qui tiennent en haleine l’opinion publique. Détails.

• Ciblage de l’inflation, la Banque centrale organise un symposium régional en mai

La Banque centrale organise en mai prochain, avec le Fonds monétaire international (FMI), un deuxième Symposium sur le ciblage de l’inflation dans la région MENA (la première édition remonte à 2007). Un événement qui va dans le sens de la préparation du passage vers un régime de change marocain plus flexible. Selon Abellatif Jouahri, l’assistance technique du FMI a été sollicitée par le gouvernement marocain. «Il y a eu un premier rapport qui a été édité. Nous allons devoir compléter ce rapport par un autre qui sera réalisé sur le programme d’évaluation du secteur financier marocain», souligne le gouverneur de la banque centrale. BAM compte aussi compléter ces rapports par de larges consultations au titre de l’article IV du FMI et de la revue de la ligne de précaution et de liquidité. «Ils vont compléter tous les éléments qui permettront de voir vers quel régime de change on va aller et dans quels délais», explique-t-il.
«Le principe d’évoluer vers un régime de change plus flexible est acquis. Le problème aujourd’hui est qu’il va falloir préparer les différents intervenants», précise Jouahri. Ce dernier a cité la Banque centrale, le ministère des Finances, les banques et les opérateurs économiques. «Si nous passons à un régime de change flexible, le point d’ancrage ne sera plus le régime de change, mais l’inflation, c’est-à-dire la politique monétaire», le gouverneur de l’Institut d’émission.

• Refinancement des banques participatives : BAM planche sur un «marché interbancaire»

Le refinancement des banques participatives ne peut pas se faire sur le marché interbancaire des banques conventionnelles. La Banque centrale annonce donc travailler sur les modalités d’un «marché interbancaire participatif». Elle prépare aussi le collatéral que les banques participatives peuvent lui présenter et qui soit conforme aux règles de la Charia. Des chantiers qui seront finalisés dans les mois à venir. Jouahri a aussi annoncé que la Banque centrale a finalisé les dossiers d’agréments. «Quand ils seront prêts, ces dossiers seront mis en ligne sur le site de la banque. Nous les adresserons aussi à ceux qui ont manifesté leur intérêt», poursuit le gouverneur. Selon lui, c’est au Comité des établissements de crédit, qu’il préside, de décider l’octroi ou non de ces agréments.

• Un accord swap dirham-yuan en préparation

Le Maroc est en train de finaliser avec la banque centrale de Chine un accord de swap dirham-yuan de 15 milliards de DH. Il s’agit d’une initiative de la Banque centrale chinoise, selon le gouverneur de BAM. L’objectif est de faciliter les opérations commerciales, et même d’investissement, entre les opérateurs marocains et chinois. Jouahri rappelle que la Chine avait déjà signé des accords similaires avec la BCE, la Banque d’Angleterre et d’autres banques centrales.

• Campagne agricole, 90 millions de quintaux de céréales

La campagne agricole s’annonce «très favorable». La Banque centrale table sur une récolte autour de 87 à 90 millions de quintaux de céréales. Ce qui a poussé, entre autres, le Conseil de BAM à réviser à la hausse ses perspectives de croissance pour 2015 : 5% au lieu de 4,4% annoncé en décembre 2014. L’évolution de la valeur ajoutée agricole devrait dépasser les 10% et celle du PIB non agricole 4%. «Malheureusement, au niveau du chômage ça ne suit pas». À fin 2014, le taux de chômage tournait autour de 9,9%.

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