Menu
Search
Samedi 20 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 20 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Spécial Marche verte

Le mercure pointé du doigt

Le mercure et ses composés constituent l’un des dix groupes de produits chimiques extrêmement préoccupants pour la santé publique selon l’OMS. Dans ce sens, le Maroc avait signé en 2013 la Convention Minamata. Le projet de loi pour son adoption vient d’être soumis au gouvernement. S'il est voté, le Maroc ne pourra plus ni importer ni utiliser le mercure.

Le mercure pointé du doigt
Les ampoules et les thermomètres contiennent un certain taux de mercure.

Le projet de loi n°05-15 relatif à l’adoption de la «Convention Minamata» vient d’être publié ce lundi sur le site du secrétariat général du gouvernement (SGG). La convention avait été signée par plus de 140 pays, dont le Maroc, le 10 octobre 2013, à l’occasion d’une réunion organisée sous l’égide de l’ONU à Kumamoto, au Japon. Les membres signataires s’engageaient alors à ne plus importer, ni produire, ni − à terme − utiliser de mercure, en raison de sa toxicité pour l’environnement et la santé, en particulier pour les femmes enceintes, les nourrissons et les enfants. «Chez le fœtus, le nourrisson ou l’enfant, le principal effet sanitaire du méthyle mercure est l’apparition de troubles du développement neurologique. L’exposition in utero, qui peut résulter de la consommation par la mère de poissons ou de crustacés contenant du méthyle mercure, est susceptible d’avoir des effets préjudiciables sur le cerveau et le système nerveux en développement de l’enfant. Des effets sur la cognition, la mémoire, l’attention, le langage, la motricité fine et la vision dans l’espace ont été observés chez des enfants exposés au méthyle mercure dans l’utérus de leur mère» indique l’OMS.

Le mercure est un élément présent dans la nature et on le retrouve dans l’air, l’eau et les sols. On le retrouve également dans nombre de produits manufacturés. C’est pourquoi cette convention prévoit que, d’ici 2020, des produits utilisant le mercure disparaitront, notamment les thermomètres. «Le mercure est présent en quantités variables dans de nombreux produits, dont les piles et les batteries, certains appareils de mesure comme les thermomètres et les baromètres, les commutateurs et les relais électriques dans les équipements, certaines lampes, y compris les ampoules à économie d’énergie utilisées par les ménages, les amalgames dentaires (plombage) et certains cosmétiques et produits pharmaceutiques», précise l’OMS. Pour que le Maroc applique les termes de ladite convention, il faut encore que le texte soit adopté par le Conseil de gouvernement, puis par le Parlement, et publié au Bulletin officiel. La publication du texte de loi sur le site du SGG est donc une première étape. 

Lisez nos e-Papers