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Une grande perte pour l'art

L’art du malhoun est en deuil. Le grand maître du genre Haj Mohamed Bouzoubaâ vient de rendre l’âme, mercredi à Fès après un combat sans merci contre la maladie. Ses funérailles ont eu lieu après la prière d’Al Asr au cimetière Lakbab à Fès en présence de plusieurs personnalités, dont des artistes, des amis proches et les membres de sa famille.

Une grande perte pour l'art
Les funérailles de Haj Mohamed Bouzoubaâ ont eu lieu mercredi après la prière d’Al Asr au cimetière Lakbab à Fès.bPh. MAP

Mercredi 21 janvier, la scène artistique marocaine a perdu l'une des figures clés de l’art du Malhoun : Haj Mohamed Bouzoubaâ. Le défunt s'est éteint à Fès à l'âge de 75 ans. Son décès est survenu des suites d’une longue maladie. En effet, son état de santé s’est détérioré depuis quelques années. Il a été admis au service de neurologie du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Fès depuis l’année dernière des suites d’une attaque cérébrale avant de tirer sa révérence laissant derrière lui un héritage inestimable d’œuvres et plusieurs générations de musiciens et de chanteurs de talent formés par lui. Le défunt, figure de proue de l’art du malhoun, est un grand maître. Il était l’auteur de l’essentiel du répertoire marocain du malhoun. Il est à lui seul une école et surtout un patrimoine à découvrir et redécouvrir. Durant sa très longue carrière, le défunt, maître de musique au Conservatoire de musique de Fès, compte à son actif plus de 170 chansons et «qssaides» (poèmes) dont on retient notamment «Sala Allah alik ya moul al amama» et «Mohammed saheb chfaa».

Né le 20 août 1939, Haj Mohamed Bouzoubaâ a longtemps contribué au rayonnement du malhoun et a bel et bien enrichi le patrimoine culturel marocain à travers la pérennisation et la transmission de cet art aux jeunes générations. Ce sont très justement ces qualités qui ont été mises en valeur par de nombreux chercheurs et artistes à l’occasion des funérailles du grand maître qui ont eu lieu mercredi après la prière d’Al Asr au cimetière Lakbab de Fès. «Haj Mohamed Bouzabaâ est l’un des anciens talents de l’art authentique du malhoun au Maroc. Il appartient à une famille soufie et a été formé par son père feu M’hamed Bouzoubaâ, également considéré comme l’un des doyens de l’art du malhoun. Le défunt qui fut président de l’Orchestre du malhoun de la radio régionale de Fès a largement contribué à la promotion et à la préservation de cet art sublime à travers ses prestations exécutées avec magnificence et finesse», indique le chercheur dans le domaine des arts du patrimoine, Mohamed El Gouzi. Adieu Haj Mohamed Bouzoubaâ !

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