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Un rapport européen accable les autorités algériennes

Un rapport de l'Office européen antifraude révèle que l'Algérie et le Polisario procèdent depuis des années au détournement d'une grande partie de l'aide humanitaire internationale destinée aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf.

Un rapport européen accable les autorités algériennes
Plusieurs eurodéputés ont interpellé la Commission européenne au sujet du détournement de l'aide humanitaire.

Le rapport de l'Office européen antifraude (OLAF) qui a été dévoilé il y a quelques jours ne laisse planer aucun doute sur les détournements massifs et systématiques des aides humanitaires destinées aux populations séquestrées de Tindouf. Réalisé en 2007 et tu depuis cette date, le rapport a été rendu public grâce à une intervention du médiateur européen. Le document révèle qu’avec la complicité de l'Algérie et du Polisario, une grande partie de l'aide humanitaire internationale ne parvenait pas à ses véritables destinataires. Une situation que le Maroc n’a eu de cesse de dénoncer pendant des années.

«Le nombre de faits de détournements rapportés, la similitude des témoignages quant au nom des personnes ayant bénéficié des infractions, les différents modes opératoires utilisés et la durée des détournements ne laissent pas de doute sur le fait que des manœuvres frauduleuses organisées se sont produites au cours d'une longue période», lit-on dans le rapport. Il faut dire que le refus obstiné de l'Algérie d'autoriser le recensement des populations séquestrées dans les camps de Tindouf a favorisé ce trafic à grande échelle. En effet, la surestimation de la population des camps de Tindouf a permis l'établissement de ce système élaboré de détournement et de revente de l'aide alimentaire. L'UE soutient financièrement les camps de Tindouf depuis 1975, sur la base d'une population évaluée par les autorités algériennes à 155.000 personnes. Ce n'est qu'à partir de 2005 que le nombre des réfugiés a été ramené à 90.000. Les échos du rapport de l’OLAF retentissent déjà dans l’enceinte du Parlement européen. Plusieurs eurodéputés ont interpellé jeudi dernier la Commission européenne à ce sujet. 

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