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Des initiatives en attendant un véritable écosystème

Des avancées, mais aussi beaucoup d'obstacles. L’écosystème entrepreneurial marocain avance à grands pas. Cependant, il n’offre pas encore tout l'environnement propice au développement de l’entrepreneuriat.

De par la croissance rapide de politiques et d’initiatives complémentaires ces dernières années, l’expérience marocaine dans le domaine de développement d’un écosystème entrepreneurial constitue sans doute un modèle pour le continent. Toutefois, les intervenants de la conférence organisée, la semaine dernière, par Al Akhawayn University (AUI) et la Fox School of Business, de Temple University (États-Unis) sur le thème «Unlocking the Entrepreneurial Eco-System in Morocco : Lessons for a Pan-African Model», ont identifié un ensemble de pistes d’amélioration pour créer une dynamique autour de l’entrepreneuriat au Maroc.

Bon nombre d’initiatives étatiques, économiques et sociales ont été dénombrées tout au long de cette journée par les intervenants, mais des paramètres tels que la structuration du secteur informel, la transparence, la concurrence ou encore l’accès au marché restent encore loin de l’idéal. Réussir et favoriser le développement socioéconomique passe également par l’action au niveau politique afin de prôner l’institution de législations «business friendly». Ainsi, l’entrepreneuriat ne peut se développer que grâce à la mise en œuvre d’une politique générale intégrant l’ensemble des acteurs politiques et socio-économiques. Ceux-ci doivent agir en synergie dans le but de rendre l’entrepreneuriat accessible à tous, notamment aux jeunes qui font face au chômage, et ce afin de créer eux-mêmes des solutions pour la création de valeur et d’emploi.

L’éducation et la promotion d’une culture entrepreneuriale chez les jeunes constituent le socle pour la réussite de toute stratégie de développement d’un écosystème qui encourage à l’innovation et la création de valeur. L’une des problématiques majeures soulevées lors des différentes interventions a concerné plus particulièrement la culture et l’attitude locales, qui vantent davantage la quête de la stabilité et privilégient le confort. Cette conception est également un réel frein à l’essor du désir d’entreprendre auprès des jeunes. Pour le président de l’Université Al Akhawayn, Driss Ouaouicha, «il est nécessaire de prôner une culture qui promeut le changement et l’innovation, ce qui implique pour nos jeunes de sortir de leur zone de confort». Et de rappeler que le rôle de la formation est de doter les étudiants d’outils nécessaires pour faire face aux évolutions que va connaître, de manière inévitable, leur parcours professionnel. Pour ce faire, l’idée est de multiplier en premier lieu les programmes pour encourager les plus jeunes à l’entrepreneuriat et à la prise d’initiatives dans le monde de la formation. Le but étant d’anticiper et de créer le changement autour d’eux.

Même son de cloche du côté d’Injaz Al-Maghrib, dont le président, Abbad Al Andaloussi a souligné l’importance de se lancer dans l’univers de l’entrepreneuriat dès un jeune âge. En effet, des études menées à l’international ont démontré que 30% des jeunes élèves qui suivent les programmes de Junior Achievement Worldwide, que Injaz Al-Maghrib déploie notamment auprès des élèves et étudiants d’établissements publics au Maroc, deviennent entrepreneurs à l’âge de 25 ans. C’est donc un paramètre important pour la promotion de l’esprit de l’entrepreneuriat.

De ce fait, l’éducation à l’entrepreneuriat devient non seulement une leçon de vie pour les étudiants, toutes disciplines confondues, mais aussi un moyen de se doter de compétences multiples (soft skills et hard skills). Ces compétences diverses peuvent être inculquées plus facilement au travers de programmes d’entrepreneuriat et sont d’autant plus nécessaires pour la réussite dans tout projet professionnel.

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