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«L’usine Renault-Tanger est candidate pour la production de la future voiture Intry de Dacia»

Le Groupe Renault s’apprête à lancer un nouveau véhicule Intry dont le prix serait à moins de 5.000 dollars. Selon des déclarations de Carlos Ghosn, PDG du Groupe, au Salon automobile de Genève (mars dernier), l’usine de Tanger est candidate pour la fabrication de ce nouveau modèle. Jacques Prost, directeur général du Groupe Renault Maroc, fait le point sur les chances de Tanger de séduire les décideurs du constructeur français et les bénéfices d’un tel projet sur l’avenir de l’usine marocaine. Il livre également un bilan d’étape sur la Vision 2016 de Renault Maroc, lancée il y a presque une année.

«L’usine Renault-Tanger est candidate pour la production  de la future voiture Intry de Dacia»
L'usine de Tanger a surperformé et rattrapé celle de Pitech (Roumanie) en 2014.

Éco-Auto : Carlos Ghosn a indiqué que l’usine Renault-Tanger est candidate pour la production de la future voiture Intry de Dacia. Qu’en pensez-vous ?
Jacques Prost : Beaucoup de bien. Assurer la connectivité entre nos usines fait partie du projet Renault dans son volet entreprise. La seule chose que je demande à mes collaborateurs pour que de nouveaux projets arrivent à Tanger c’est être performants et de tirer la performance de l’usine. Cette dernière à surperformer en 2014 et les responsables du Groupe Renault savent que Tanger a beaucoup progressé. Elle a quasiment rattrapé la performance de l’usine de Pitech (Roumanie) en 2014. Donc aujourd’hui, nous sommes effectivement candidats pour ses nouveaux programmes Intry du Groupe.

Quel intérêt pour le Maroc ?
C’est un projet qui a beaucoup d’avenir. C’est difficile de vous donner des détails vu que le projet est entouré de beaucoup de confidentialité. Mais pour moi, c’est un projet important qui peut tirer l’industrie automobile marocaine vers l’avant. Je peux déjà dire que pour une usine dont la capacité de production s’élève à 340.000 unités, une deuxième plateforme permet d’élargir les horizons. Il ne faut pas non plus en avoir de trop parce que cela peut toucher la performance. Mais avoir deux plateformes est une bonne chose. Donc si nous avions cette deuxième plateforme, quelque part, cela assurerait mieux l’activité de l’usine.

Dacia Lodgy, jusque-là produite exclusivement à Tanger, est désormais également fabriquée en Inde. Est-ce que les équipes marocaines ont participé à cette opération ?
Bien sûr. Nous y avons participé et nous y participons toujours. Une quinzaine de personnes sont parties en Inde pour aider les équipes indiennes à ce démarrage. Nous connaissons bien ce véhicule et nous connaissons toutes les difficultés relatives à sa fabrication. Globalement, les Indiens trouvent les mêmes problèmes et nous les aidons à les traiter.

Il y a presque une année, Renault Maroc lançait sa Vision 2016 qui repose sur quatre piliers : «Entreprise», «Collaborateurs», «Clients» et «Rayonnement externe». Quel premier bilan dresser ?
Au niveau du pilier «Entreprise», trois objectifs ont été fixés : être leaders du secteur en conservant une part de marché de 10% pour Renault ; être leaders en fabrication et aussi en profitabilité.
Sur les trois volets, nous avons largement atteint nos objectifs. Toutefois, il faut dire que cela n’a pas été une mince affaire de conserver les parts de marché de Renault, surtout après l’arrêt de la fabrication du Kangoo. Mais nous restons optimistes. Le constructeur a lancé des produits intéressants, comme le Kadjar récemment révélé au Salon de Genève, en plus du renouvellement de la gamme Mégane, en fin d’année. Ces produits vont nous aider d’une manière considérable à atteindre nos objectifs. Donc, au niveau du pilier «Entreprise», nous sommes bien en ligne avec les objectifs fixés dans la Vision 2016.

Qu’en est-il du pilier «Collaborateurs» ?
Nous avons deux volets prioritaires au niveau du pilier «Collaborateurs». Nous cherchons de l’homogénéité au niveau de tous nos sites et nous privilégions tout ce qui est innovation sociale. Puis, il y a l’école de management, un projet en phase de finalisation. Les premières formations sont prévues pour très bientôt. Je rappelle que des cycles de formation assez lents (quatre semaines en moyenne) concernent l’ensemble des managers (600 à 650). Ce projet qui s’étalera sur une durée d’un an et demi à deux ans est l’un des basics de la réussite de Renault Maroc. Et j’espère qu’il réalisera les résultats escomptés.

Est-ce que vous avez atteint les objectifs tracés dans le cadre de la Vision 2016 en termes de qualité ?
Beaucoup de choses ont été faites dans ce volet, surtout au niveau du réseau, dont 80% a été remis à niveau. Aujourd’hui, le Maroc fait partie des leaders au niveau de Renault en ce qui concerne la rénovation du réseau. En termes de la qualité du service Véhicules neufs et Ateliers, nous sommes en tête de la région, voire très bien placés au niveau de Renault.

Renault Maroc a fait du «Rayonnement externe» du Groupe un des piliers prioritaires de sa Vision 2016. Où en êtes-vous actuellement ?
Sur la partie RSE (responsabilité sociale de l’entreprise), nous continuons de travailler sur deux axes qui sont l’éducation et la sécurité routière. En 2014, la priorité a été donnée à la lutte contre l’abandon scolaire. Renault a offert sept véhicules Master dans la région de Tanger. C’est une petite goutte d’eau, mais ce sont 700 élèves que nous transportons chaque jour. Au niveau de la Sécurité routière, nous avons organisé deux sessions de notre Programme «Tkayes» à Tanger et à Casablanca. Quelque 2.700 personnes ont participé à ces événements. Suite à quoi nous avions obtenu cette année le Prix du meilleur partenaire de la sécurité routière au Maroc. Un prix très important pour nous.

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