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«Le secteur présente de réelles opportunités de carrière»

«Le secteur présente de réelles opportunités  de carrière»
Les candidats devront être compétents dans la communication et la négociation.

éco-Emploi : Quid de la formation dans les métiers de l’assurance au Maroc ?
Driss Rhafès : Les responsables du secteur de l'assurance ont pris conscience de l'importance d'investir dans le développement de leurs ressources humaines pour être à même de relever les défis posés par la concurrence existante et par les nouveaux entrants. Historiquement, nos assureurs nationaux ont toujours consacré des budgets à la formation intersectorielle dans le cadre d'école marocaine d'assurance et aujourd'hui en ayant recours à l'offre mutualisée du CFPA, d'une part. D'autre part, des efforts sont consentis dans le cadre de la formation en intra-entreprise notamment par le biais de cellules de formation internes. Pour cerner la problématique de la formation aux métiers de l'assurance, il faudra distinguer les actions menées au niveau des compagnies et des grands courtiers et celles engagées au profit du réseau de distribution classique, à savoir les agents d'assurance. Force est de constater qu'à l'exception des efforts consentis pour la préparation à l'obtention de l'agrément professionnel d'intermédiaires d'assurance, les dépenses engagées pour la formation, une fois l'agent installé, sont en règle générale relativement modestes par rapport aux besoins réels, exception faite des formations spécifiques aux produits.

Le secteur des assurances au Maroc est-il recruteur ?
Absolument, il suffit de constater la présence régulière des compagnies d’assurance dans les événements dédiés à l'emploi pour comprendre que les assureurs sont continuellement à la recherche de nouveaux profils. De plus, le développement du réseau de distribution engendre, lui aussi, la création de nouveaux postes. On peut analyser la problématique de recrutement à trois niveaux :
• Les départs en retraite des nombreux experts techniques.
• Le besoin des compagnies d'intégrer des recrues rapidement opérationnelles.
• L'attractivité du secteur pour les jeunes qui sont confrontés à une multitude de choix lors de leur première embauche.
Pour y voir plus clair, il serait utile que les compagnies s'engagent à l'unanimité dans une démarche globale de Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) à l'échelle du secteur, et ce, à échéance de 5 à 10 ans. De plus, il est important que les jeunes soient à même de prendre conscience que le secteur de l'assurance présente de réelles opportunités de carrière et qu'en règle générale le métier d'assureur est un métier noble.

Quels sont les métiers qui recrutent particulièrement les jeunes diplômés ?
Pour ne citer qu’un exemple, cependant il est important de souligner que tout bon conseiller doit absolument maitriser les fondamentaux du métier en matière de technicité. Il existe également des besoins en termes d'ouvertures de postes au niveau des départements supports, même dans une moindre mesure.

Quelles sont les compétences nécessaires pour rejoindre une entreprise du secteur ?
L'assurance est, par excellence, un métier de relationnel étant donné qu'il s'agit d'une prestation de service à très forte valeur ajoutée. À cet effet, les candidats prisés par les recruteurs devront être compétents dans les domaines de la communication, de la négociation et détenir une bonne capacité rédactionnelle, car l'assurance est un métier de grande précision. Sur le plan du comportement, un professionnalisme à toute épreuve et un grand sens du service à la clientèle devront s'appuyer sur adaptabilité et curiosité intellectuelle. Effectivement, il y a tant de choses à apprendre sur le plan technique, ne serait-ce qu'en considération des nombreux changements réglementaires à venir.

Dans quelle mesure la diversité des métiers offre-t-elle de réelles possibilités d'évolution ?
Les chaines de valeur de l'assurance de l'assistance et de la bancassurance présentent de nombreuses opportunités d'évolution pour tout collaborateur sérieux, ambitieux et compétent. Selon le métier qu'il pratique et l'importance de son employeur en termes d'effectifs, un assureur peut être soit généraliste, soit spécialiste et décider d'évoluer au niveau d'une compagnie ou du réseau de distribution. En 2011, l'Observatoire de l'évolution des métiers de l'assurance en France a réalisé une étude auprès de 44 entreprises d’assurance représentant 125.000 salariés, permettant d'identifier 15 familles de métiers (et une multitude de sous-métiers), classées en trois grandes catégories à savoir
«Les cœurs de métiers assurantiels», «Le pilotage de l'entreprise et de ses ressources» et «Les métiers du support». On distinguera à travers chaque famille des métiers traditionnels et des nouveaux métiers qui se développent au gré de la création de nouveaux produits d’assurance et des évolutions technologiques, de toute évidence sous l’impulsion de la formation continue.

Selon vous, quels sont les besoins à venir pour les métiers du secteur de l'assurance ?
Il serait pertinent de pouvoir réaliser une étude détaillée de l'évolution des métiers au niveau du secteur national en considération des évolutions réglementaires, d'une part, et des besoins en matière d'innovation des prestations proposées par les compagnies d'assurance, d’autre part. Dans cette attente, nous devrons une fois de plus
nous tourner vers l'Hexagone pour visualiser l'avenir. Une certitude transcende cependant toute spéculation, l'évolution des métiers de l'assurance est fortement liée aux avancées du web et des technologies de l'information. La nature de l'acte de vente, de la relation et de la fidélisation des clients assurés est en effet profondément redéfinie par ces changements.

La formation suit-elle le rythme d’évolution du secteur ?
Bien qu'il ne soit pas aisé de relever les besoins en formation au niveau du secteur, notre connaissance du domaine nous permet d’affirmer qu'en règle générale les entreprises priorisent leurs besoins en formation selon la hiérarchie suivante : Réglementaire, Produits, Technique, Commercial, Managérial, Développement personnel et Innovation. Au niveau des réseaux de distribution, nous sommes convaincus que la clé de réussite du développement est d'établir une politique qui allie étroitement formation, performance économique et fidélisation des collaborateurs.

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