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«Seule une qualification au Mondial 2018 ferait plaisir aux supporters»

Après une année d’inactivité, Houcine Kharja a rebondi cette saison auprès du FC Sochaux qui évolue en Ligue 2 en France. L’ancien capitaine des Lions de l’Atlas, que tout le monde ou presque croyait fini, a réussi à sortir la tête de l’eau, au point qu’il a failli à rejoindre une équipe de Série A italienne. L’ancien Interiste, qui a rencontré récemment le sélectionneur national, Badou Ezaki, espère revenir en équipe nationale, même s’il sait que ça ne dépend pas que de lui. Dans cet entretien à cœur ouvert accordé au «Matin», Kharja revient sur son année blanche, sur sa mise à l’écart par Rachid Taoussi et sur bien d’autres sujets.

«Seule une qualification au Mondial 2018 ferait plaisir aux supporters»

Le Matin : Vous jouez depuis quatre mois à Sochaux. Avez-vous retrouvé votre meilleur niveau après une coupure d’un an ?
Houcine Kharja : J’essaye de retrouver le rythme de la compétition. Pour des raisons que tout le monde connait (dispute en plein match avec Nene et résiliation de son contrat avec Al Arabi), je n’ai pas joué l'année passée. Maintenant que je me suis remis à jouer, je travaille jour après jour pour essayer d'avoir de meilleures sensations que celles que j’avais avant. Au niveau physique, je me sens mieux. Le club m’aide beaucoup à retrouver ma meilleure forme.

On vous attendait beaucoup plus en Italie, mais finalement vous avez atterri à Sochaux. Qu’est-ce qui a motivé votre choix ?
Pour ne rien vous cacher, je voulais revenir en compétition pour espérer disputer la Coupe d’Afrique 2015. Il me fallait un club où je pourrais tout de suite rebondir et avoir du temps de jeu. J’avais plusieurs propositions, mais c’est Sochaux qui m’a offert cette possibilité de jouer vite et régulièrement. J’ai également senti que Sochaux me voulait vraiment. C’est un club qui veut vraiment remonter en Ligue 1. J’espère être l’un des artisans de cet exploit.

Comment avez-vous vécu sur le plan psychologique votre année blanche ?
C’était une année très difficile. Le football, c’est ma vie et c’est mon métier. Bien sûr que j’ai un peu souffert. La carrière d’un joueur passe très vite. Mais quand on a la santé et que la famille va bien, ce n’est pas si grave que ça. Aujourd’hui, après cette période de «galère», j’ai rebondi à Sochaux. J’avais une opportunité lors du mercato d’hiver en janvier de repartir en Italie, mais je suis resté. Sochaux a été très correcte avec moi. Le club m’a donné la possibilité de revenir en compétition.
Je lui en suis redevable. J’espère pouvoir les aider à remonter en Ligue 1. C’est mon objectif pour cette saison. Je remercie énormément le club d’Al Ahli Dubaï qui m’a permis de m’entraîner et de disputer des matchs amicaux pour rester en forme, m’évitant ainsi une coupure définitive avec les terrains. Je remercie aussi Houcine Amouta qui m’a accueilli aussi chez lui au club d’Al Sadd du Qatar.
Pendant cette période, j’ai aussi signé un contrat de quatre mois avec le club de Novara en Série B italienne, mais pour des raisons bureaucratiques, je n’ai pas pu jouer des matchs officiels, mais j’ai tout de même disputé des matchs amicaux.

Que retenez-vous de votre passage au club Al Arabi du Qatar ?
Sur le plan humain, j’ai toujours énormément d’amis au club qui m’appellent souvent. Malheureusement, sur le plan sportif, ça n’a pas marché. C’est une expérience à deux visages. D’un côté, ça a été enrichissant au niveau humain. De l’autre, c’est un échec au niveau sportif, puisque les résultats n’étaient pas rendez-vous.

Vous avez rencontré récemment le sélectionneur national, Badou Ezaki, que vous a-t-il dit exactement ?
Ezaki est un entraîneur que j’apprécie beaucoup humainement. On est resté en contact depuis 2004. Je le vois souvent quand je suis au Maroc. J’ai rencontré avant tout un ami et rien de plus.

Est-ce qu’il a été question de votre retour en sélection ?
Non. Mais, je ne vais pas vous le cacher, je veux revenir en sélection si je fais de grosses performances et si l’entraîneur fait appel à moi. Cette envie d’être en sélection ne date pas d’aujourd’hui. C’est un sentiment qui ne m’a jamais quitté.

Le Maroc dispute un match amical le 28 mars à Agadir face à l’Uruguay, aimeriez-vous faire partie des 23 ou 24 joueurs retenus pour ce match ?
Quand il est question de l’équipe nationale, je veux toujours faire partie de la liste des sélectionnés. Mais ce n’est pas moi qui décide. Il y a un sélectionneur qui fait sa liste. S’il m’appelle, je viendrai en courant.

Que pensez-vous de ce genre de match de gala ?
C’est une bonne chose, surtout pour les supporters, qui ont besoin de matchs de cette envergure pour oublier la déception causée par la non-organisation de la CAN au Maroc.

Est-ce que vous en voulez toujours à Rachid Taoussi, qui vous a écarté de l’équipe nationale pour des raisons encore obscures ?
Franchement, je ne veux pas faire de commentaire sur cette affaire. D’un autre côté, je veux dire que Taoussi a fait beaucoup de mal à l’équipe nationale en très peu de temps. Ce n’est pas par rapport à moi que je dis cela, mais par rapport à l’état dans lequel il a laissé l’équipe nationale. Le reste, je ne veux même pas en parler, parce que c’est lui faire de la publicité. Aujourd’hui, l’équipe nationale, c’est Badou Ezaki. C’est lui le présent et le futur. Taoussi, en revanche, a réussi à causer beaucoup de dégâts en peu de temps. Maintenant, je ne sais pas si la décision de m’écarter venait de lui ou d’un autre.

En plus des dégâts que vous dites que Taoussi a provoqués en équipe nationale, il y a aussi la décision de la CAF de disqualifier le Maroc de la CAN 2015, en raison de sa demande de reporter l’événement à une date ultérieure, à cause de la menace Ebola, c’est un peu trop de dégâts, n’est-ce pas ?
Effectivement, c’est trop de dégâts pour le football marocain et pour les supporters. Concernant la CAN, j’en veux surtout à la Confédération africaine qui a rejeté la demande du Maroc de reporter l’événement à une date ultérieure, malgré «le cas de force majeure» mis en avant par le Maroc. Les supporters sont extrêmement déçus de la décision de la CAF qui a déplacé la compétition dans un autre pays, d’où l’importance du match de gala face à l’Uruguay. Ce genre du match peut réconforter un peu les supporters. Mais la seule chose qui pourrait réellement mettre du baume au cœur des Marocains, c’est une qualification à la Coupe du monde 2018. Certes, c’est bien de jouer des matchs de gala, mais l’essentiel, c’est d’aller au Mondial pour faire plaisir à l’ensemble des Marocains.

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