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«Ma manière de jouer s’est nettement améliorée depuis l’année dernière»

Première golfeuse professionnelle arabe à intégrer le Ladies European Tour, la Marocaine Maha Haddioui aborde la Coupe Lalla Meryem avec beaucoup de sérénité. Déçue pour avoir manqué le cut lors de l’édition précédente, Maha est déterminée à réaliser une meilleure performance, dans la continuité de ses bons résultats. Dans cet entretien accordé au «Matin», la Gadirie nous parle de son jeu, de ses aspirations et du futur du golf marocain.

«Ma manière de jouer s’est  nettement améliorée depuis  l’année dernière»

Le Matin : Vous voilà une nouvelle fois dans votre ville natale, pour disputer la Coupe Lalla Meryem. Le fait d’avoir remporté le ProAm est-il de bon augure ?
Maha Haddioui : C’est une bonne chose pour ma participation. Le tournoi ProAm est un véritable test dans les conditions réelles de jeu. C’est une répétition générale avant la compétition, avec beaucoup de vent. J’ai eu la chance de jouer avec une équipe composée de gens très sympathiques et ça a été un bon entrainement pour moi.

Nous avons apprécié votre performance au Ladies Open de France (classée 20e, ndlr), après une petite déception à la 20e édition de la Coupe Lalla Meryem. Parlez-nous un peu de votre parcours durant l'année écoulée.
C’est vrai que j’ai été déçue de ma participation l’année dernière à la Coupe Lalla Meryem. Ensuite, j’ai décidé d’améliorer mon swing et de changer énormément de choses. De gros changements qui m’ont permis de passer une très bonne saison, avec de bons résultats à l’Open de Tenerife, l’Open de France, à Dubaï et enfin lors du Lalla Aicha Tour School, où j’ai terminé 10e, ce qui m'a permis de disputer une nouvelle saison parmi le Ladies European Tour. Ce qui est très important mentalement. Je me sens beaucoup plus stable dans mon jeu, au niveau du moral aussi. J’ai aussi la chance d’avoir deux très bons partenaires qui me soutiennent, l’ATH et mon sponsor.

Comment abordez-vous la Coupe Lalla Meryem cette année ?
Avec un état d’esprit plus serein. Après bien sûr, il y a un énorme travail à faire durant la compétition, mais je dois dire que je suis plus confiante et plus à l’aise que l’année dernière.

Parlez-nous un peu du Lalla Aicha Tour School. Une compétition dont jaillissent énormément de talents, comme vous-même, Charley Hull, Ariya Juthanugarn…
Le Lalla Aicha Tour School permet d’obtenir les cartes d’accès au LET. C’est le tournoi où il y a le plus de pression de toute l’année. Parce que l’on doit se préparer pour jouer pendant une semaine, durant laquelle on est obligé de bien faire les choses. C’est un véritable examen de fin d’année. Si on y échoue, on perd toute chance de jouer parmi le LET. En tant que golfeuse professionnelle, c’est très frustrant et stressant de ne pas pouvoir disputer des tournois. Je pense que c’est grâce à la gestion de cette pression que des joueuses comme Charley Hull ou Ariya Juthanugarn, qui sont sorties victorieuses de ce tournoi, ont fait de superbes saisons après.

Une pression qui n’a pas semblé vous déranger…
Oui, j’ai abordé le Lalla Aicha Tour School avec beaucoup plus de sérénité, grâce à l’amélioration du jeu dont je vous ai parlé. Tout en sachant ce que je devais faire pour atteindre mon objectif, sans être «perfectionniste», parce que je suis plus patiente et je prends beaucoup plus en considération les conditions au sein du parcours. C’est ce que j’essayerai de faire cette année.

Cela fait presque quatre ans que vous êtes proette. Pouvez-vous nous faire un petit bilan ?
Il y a eu énormément de progrès par rapport à ma première année en tant que professionnelle. La première année, je n’avais pas encore ma carte d’accès, je jouais quelques tournois par-ci par-là. Ensuite, quand j’ai décroché ma place parmi le LET, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. J’étais novice, je ne savais pas trop quoi faire. Mais à partir de l’année dernière, j’ai commencé à avoir des repères, avec un nouveau swing, une nouvelle technique. Ce qui est très important, c’est que j’ai un nouveau caddie, Kamal Bensouda, qui est mon véritable copilote. C’est très important d’avoir un caddie marocain, parce que ça m’aide beaucoup, quand je joue par exemple dans les quatre coins du monde. C’est toujours bien d’avoir quelqu’un qui est de la même culture, surtout dans les moments difficiles.

Il y a beaucoup de jeunes golfeurs et golfeuses marocains qui veulent emprunter le même chemin que vous, surtout les filles. Qu’en pensez-vous ?
Je suis tout à fait d’accord. De plus en plus de jeunes se mettent sérieusement au golf. Je pense cependant qu’il y a beaucoup de travail qui doit être fait au niveau des clubs, pour encourager ces jeunes et les motiver. Je pense que dans une dizaine d’années, nous aurons une base de joueurs importante et j’espère qu’ils seront tous performants.

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