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«On doit tout faire pour aller en Coupe du monde 2018»

Auteur d’un très bon match samedi 28 mars face à l’Uruguay à Agadir, Mehdi Benatia semble retrouver toutes ses sensations. Le défenseur du Bayern Munich a été le meilleur marocain de la rencontre. Ses interventions et ses relances étaient justes. Dans cet entretien accordé au «Matin» après la rencontre, Benatia a salué la prestation de l’équipe nationale, mais est insatisfait du résultat final.

«On doit tout faire pour aller  en Coupe du monde 2018»

Le Matin : Qu’est-ce que vous avez retenu de cette rencontre contre l’Uruguay ?
Mehdi Benatia : On a montré de bonnes choses face à l’Uruguay. C’est positif. Mais je ne peux pas être satisfait quand on perd. Je suis comme la plupart des autres joueurs. J’ai envie de gagner tous les matchs, y compris les matchs amicaux. C’est toujours mieux de rentrer à la maison avec une victoire. Malheureusement, on a pris un but sur un pénalty, cela fait partie du football. Mais j’ai surtout envie de souligner qu’il y avait une belle mentalité et un bon niveau de jeu. On a montré que l’équipe du Maroc n’était pas morte. C’était un match amical, mais pour nous c’était un match de préparation. On a fait de bonnes choses, mais malheureusement, on n’a pas gagné. Il faut maintenant se concentrer sur les prochaines échéances : les éliminatoires pour la Coupe du monde au mois d’octobre.

Vous avez réalisé une performance de haute facture, est-ce le grand retour de Mehdi après les quelques pépins physiques de ces derniers temps ?
Le grand retour, non. Moi j’essaye toujours de faire mon travail. Je bosse tous les jours pour être performant dans mon club et en sélection. J’ai eu, c’est vrai, quelques pépins physiques cette année avec des problèmes de dos qui m’ont pas mal gêné dans ma première saison au Bayern Munich, mais pour l’instant, je pense que le bilan est plus que positif. À chaque fois que je joue, que ce soit avec mon club ou en équipe nationale, mes prestations sont positives. Je dois continuer sur cette voie pour être encore plus performant.

En tant que capitaine d’équipe, comment avez-vous accueilli le retour de Houcine Kharja ?
C’est une grande fierté. Pour nous tous, c’est comme un grand frère. Kharja est quelqu’un d’important dans le groupe. Il tient le ballon comme il faut et organise le jeu. Tout le monde l’aime. Il adore la sélection. Pour moi, c’est un grand plaisir de le voir avec nous. Et c’est naturel de lui redonner le brassard du capitaine, parce que ça me paraissait logique.

Nous avons remarqué que l’équipe nationale a raté pas mal d’occasions lors de ce match, est-ce que cela est dû à un effet psychique ?
C’est vrai qu’on a raté quelques occasions. Dans ce genre du match, il faut savoir être efficace contre ce genre d’équipe. Pratiquement, l’Uruguay n’a rien eu au cours du match, sauf la demi-occasion qui leur a permis d’obtenir le pénalty bien transformé. Se créer des occasions n’est pas suffisant, il faut mettre le ballon au fond du filet. Ce genre du match nous permet de prendre de l’expérience.

Avec le groupe qui commence à se dessiner, est-ce que le Maroc pourrait prétendre à une qualification en Coupe du monde, Russie 2018 ?
Au Maroc, soit on est nul et il faut tout jeter à la poubelle, soit on est trop fort et on va gagner la Coupe du monde. Je n’arrive pas à être comme ça. La vérité est que j’essaye toujours d’avoir les pieds sur terre.
Je sais qu’il y a une très belle génération de joueurs. Des joueurs qui sont concernés et qui ont envie d’emmener l’équipe du Maroc en Coupe du monde. Depuis 1998, on ne s’est jamais qualifié. Pour moi, c’est très grave, d'autant plus qu’on dispose d'infrastructures de haut niveau et qu'on a des gens passionnés de football. On doit tout faire pour aller à la Coupe du monde. En tout cas, c’est le message que j’essaye de faire passer aux joueurs. Kharja fait pareil. Et les autres joueurs pensent aussi pareil. Après, dire qu’on va aller en Russie. On va voir. Il faut attendre les matchs importants qui vont arriver au mois d’octobre. Il faut tout donner et on fera les comptes à la fin. 

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