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Expérimentation du champ de l’abstraction

La galerie Shart accueille, du 10 avril au 2 mai, les photographies de l’artiste Ibn El Farouk. Une nouvelle collection que le photographe a choisi d'appeler «Oxymore».

Expérimentation du champ de l’abstraction
Une œuvre sans titre de l'artiste Ibn El Farouk.

Des réalisations photographiques dont la démarche consiste à expérimenter le champ de l’abstraction, loin de toute figuration du réel. Le but escompté étant d'inciter l'observateur à la réflexion, à travers cette force expressive dégagée par le photographe. «C’est la volonté de faire en sorte que celui qui regarde les œuvres arrive à voir, en donnant à voir la substance même de la lumière, la photographie non plus comme un outil de reproduction, mais comme une chose en soi. La regarder, c’est se demander ce que l’on regarde».

Cet artiste-chercheur qui n’arrête pas de poser des questions nous livre une œuvre qui ne suit pas la voie documentaire ou narrative du moment. Bien au contraire, c’est le côté métaphorique de la réalité qui le séduit plus. «Mon travail traite de l’abstraction et non de la photo narrative. D’où l’intitulé “Oxymore” qui consiste pour moi à mener une expérimentation dans le corps de la photo, de sa lumière», souligne l’artiste Ibn El Farouk qui ne nie pas l’influence de ses études philosophiques dans ce qu’il entreprend. «Forcément, il y a une influence. Car l’un complète l’autre. Cette relation avec l’être nous interpelle sur le sens de la vie. Mon œuvre est plus attachée à ce que je suis, aux questions que je me pose. C’est un projet qui est né à Marzouga et se poursuivra tant que je vivrai.

D’autres le continueront peut-être», précise-t-il. La photographie s’impose alors à lui comme médium d’expérimentation, ce qui lui permet d’effectuer des recherches personnelles et de traiter la matière photographique dans un registre abstrait. «Il s’agit donc de penser le photographique comme champ d’investigation des possibilités du médium lui-même. C’est dans cette perspective que le travail de Ibn Farouk se présente comme un questionnement, l’œil qui s’y confronte parcourant l’aplat photographique, faisant l’expérience de son propre aveuglement. Une recherche abstraite qui consiste à obscurcir le champ visuel et brouiller la vue qui se borne à la simple reconnaissance de quelque chose». 

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