«Il apparaît que les séparatistes soutenus par la Russie se préparent pour une autre séquence d'actions militaires contraires aux accords de Minsk» instaurant un cessez-le feu, a déclaré Ashton Carter devant une commission du Sénat américain.
Le ministre de la Défense a cependant défendu la décision américaine de ne livrer que des équipements militaires «non-létaux» à l'Ukraine, malgré le maintien de la menace séparatiste.
«S'il y a quelque chose qui influence le comportement russe, c'est la combinaison des sanctions économiques et d'une chute des prix du pétrole», a-t-il dit.
Et ce sont «les sanctions européennes qui comptent», parce que les pays européens font «la plupart du commerce avec la Russie».
«Je ne peux pas prévoir si cela va marcher ou pas, mais c'est le principal moyen pour faire pression sur la Russie, pendant que nous aidons les Ukrainiens à se défendre» avec les équipements non létaux, a-t-il dit.
Les protagonistes du conflit ukrainien ont mené mercredi des discussions de paix qualifiées de «constructives» à Minsk, sur fond de regain des tensions sur le terrain, où cinq soldats ukrainiens ont été tués au cours des dernières 24 heures.
Les émissaires de Kiev, des séparatistes pro-russes, de Moscou et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) se sont retrouvés dans la capitale bélarusse pour la première fois depuis la signature le 12 février, avec la médiation franco-allemande, des accords de paix de Minsk 2, qui ont permis d'instaurer un nouveau cessez-le-feu.
Kiev et Rome plaident pour le respect des accords de Minsk
L'Ukraine et l'Italie ont réitéré la nécessité de respecter les accords de paix de Minsk pour une normalisation effective de la situation dans l'Est ukrainien.
Lors de sa visite, mercredi à Kiev, le chef de la diplomatie italienne Paolo Gentiloni, qui s'est entretenu avec son homologue ukrainien, a précisé que le respect des accords de Minsk va accélérer la normalisation des relations euro-russes affectées depuis plus d'une année par le conflit dans l'Est de l'Ukraine.
Cette visite intervient au moment où les combats ont gagné en intensité ces derniers jours dans l'Est ukrainien où l'armée gouvernementale fait face aux rebelles séparatistes soutenus par la Russie. Cinq soldats ukrainiens ont été tués mardi lors d'accrochages entre les deux belligérants.
Le conflit en Ukraine a fait plus de 6.100 morts en plus d'un an, en dépit d'un cessez-le-feu prévu par les accords de Minsk signés le 12 février grâce à la médiation franco-allemande et en présence du président russe Vladimir Poutine.
Le groupe de contact composé de représentants de Kiev, de Moscou et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et des séparatistes prorusses se sont réunis mercredi à Minsk pour tenter d'aplanir les divergences entravant la mise en application des accords de paix signés dans la capitale biélorusse.
