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Le statut de l’ONHYM pose l’épineux problème de gestion des retraites

Cela fait presque 10 ans que l’ONHYM est née d’une fusion entre l’ONAREP et le BRPM. Pourtant, l’Office ne dispose pas encore d'un statut propre. Un projet a été déposé au ministère des Finances depuis un an et demi pour validation. L’ONHYM, qui s’apprête à mettre en place une nouvelle organisation, a fortement besoin d’un statut pour remédier à plusieurs problèmes, dont celui de la retraite.

Le statut de l’ONHYM pose l’épineux problème  de gestion des retraites
L'ONHYM oeuvre pour la promotion du potentiel minier et en hydrocarbures du sous-sol marocain.

L'Office national des hydrocarbures et des mines continue de fonctionner avec les deux statuts du Bureau de recherches et de participations minières (BRPM) et de l’Office national de recherche et d’exploitations pétrolières (ONAREP). Pourtant la fusion entre ces deux organismes, rappelons-le, date d’août 2005. À quoi est dû le retard dans la mise en œuvre d’un statut propre à l’ONHYM ? D’après la directrice générale, Amina Benkhadra, une commission a travaillé il y a quelques années sur la refonte du statut. «Nous avons mené des négociations avec les syndicats.

Cela a pris beaucoup de temps en raison des va-et-vient, des rejets, et des requêtes», explique-t-elle. C’est ainsi qu’une mouture a été finalisée et déposée au ministère des Finances il y a un an et demi. L’ONHYM, qui s’apprête à mettre en place une nouvelle organisation, a fortement besoin d’un nouveau statut pour améliorer les conditions des salariés. Ces derniers bénéficient des mêmes conditions que celles de la fonction publique en termes de rémunérations. Sauf que sur le plan des retraites, un problème de taille se pose. L’ex-délégué du personnel et syndicaliste Mohamed Faquiri pointe du doigt l’absence d’une retraite principale pour le personnel de l’ONHYM qui est affilié à la caisse interprofessionnelle marocaine de retraites (CIMR) depuis 1986. Le BRPM et l’ONAREP avaient, auparavant, des caisses de retraite internes qui ont été supprimées. D’après Mme Benkhadra, les deux équipes ont obtenu une dérogation spéciale du ministère des Finances pour une adhésion à la CIMR : «Cette Caisse était considérée à l’époque comme la meilleure caisse de retraite. Elle avait une pérennité à long terme et le meilleur rendement.»

Contrairement aux syndicalistes et au personnel, la patronne de l’ONHYM considère qu’il s’agit d’une retraite principale : «C’est une retraite complémentaire pour le privé, mais quand le ministère des Finances l’a accordée aux deux Offices en 1986, il s’agissait d’une retraite principale avec un taux de 12%. Au début des années 2000, des révisions des valeurs des points ont été opérées et certains avantages ont été éliminés. Le personnel a commencé à faire des réclamations sur le problème de pérennité.» D’après la CIMR, l’ONHYM est adhérent à cette caisse aux taux de cotisation salariale de 6% et patronale de 7,8%. «Il n’y a pas de traitement particulier réservé par la CIMR aux salariés de l’ONHYM.

Les règles qui leur sont appliquées ne diffèrent pas de celles concernant les salariés des autres entreprises adhérentes», signale-t-on auprès de cette Caisse. Un ingénieur touchant un salaire de 30.000 dirhams se retrouve avec une retraite ne dépassant pas 7.000 dirhams, tient à souligner M. Faquiri. La directrice de l’ONHYM signale que l’Office essaie depuis des années d’améliorer la situation. Une commission a été créée pour examiner le dossier des retraites. Différents scénarios ont été examinés : garder le statu quo avec la CIMR, passer à la CNSS et la CIMR, passer au RCAR avec la CIMR, passer au RCAR avec le RCAR. «Nous avons étudié la question avec la Direction des assurances et de la prévoyance sociale (DAPS) et la Direction des entreprises publiques et de la privatisation (DEPP) du ministère des Finances de 2001 jusqu’en 2009. Le RCAR n’est pas la solution, car on ne peut pas transférer tous les acquis de la CIMR au RCAR», explique Mme Benkhadra. En 2009, il a été décidé de racheter une retraite complémentaire auprès d’une caisse d’assurance pour compléter le revenu du personnel qui ne cache plus son inquiétude. 


Questions à Amina Benkhadra, DG de l’ONHYM 

«L’organigramme va s’adapter au nouveau positionnement»

Quel est l’objectif de la réorganisation de l’ONHYM ?
L’ONHYM ne change pas fondamentalement. Nous restons en amont dans la promotion, l’exploration et le partenariat. Il s’agit essentiellement de donner à la promotion un positionnement très fort en liaison directe avec l’exploration pour conduire nos métiers. C’est, d’ailleurs, grâce à la promotion que nous ramenons des partenaires dans le domaine du pétrole.
Aujourd’hui, un pourcentage de 95% de l’investissement pétrolier est réalisé par les sociétés étrangères. Dans les mines, 50% du portefeuille est en partenariat. Il s’agit aussi de créer un fonds qui va permettre de lever des ressources à l’extérieur pour financer une partie de la recherche minière. Des réaménagements seront faits pour tenir compte du positionnement de la promotion qui va prendre de l’ampleur pour avoir plus de moyens et de ressources financières. Nous aurons à mettre en place cette orientation en 2015.

L’organigramme sera-t-il élargi ?
L’organigramme va être adapté pour introduire ce nouveau positionnement de la promotion afin de donner de la force à ce pôle. La finalisation de l’organigramme est en cours avec le département de tutelle.
L’objectif n’est pas de réduire ou d’optimiser la structure. L’idée est de se positionner dans la chaine et d’avoir plus de moyens pour faire de la recherche. Nos effectifs n’arrêtent pas de baisser : de 1.600 en 2000, on est passé à 615 actuellement. Il y a eu des départs à la retraite ainsi que des départs volontaires en 2007 et 2011.

Combien l’exploration coûte-t-elle à l’ONHYM au niveau de Meskala (un site propre à l’ONHYM) ?
Les chiffres moyens de l’exploration (mines et pétroles) selon les années se situent entre 50 et 60 millions de dirhams sur toutes les zones du Maroc, dont Meskala. L’année où on a foré, en 2011-2012, ce chiffre a grimpé à 85 millions de dirhams. Ce montant n’est pas élevé par rapport aux financements des partenaires étrangers qui se sont élevés, l’année dernière, à 2,3 MMDH. Cette année, il est possible qu’on clôture à un peu plus de 5 MMDH. Le Maroc a des bassins énormes, larges qui sont sous-explorés malgré les investissements qui se sont accrus ces dernières années. 

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