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Le Grand Casablanca dispose désormais d’une nouvelle carte régionale de la précarité. Rendue publique jeudi dernier au siège de la wilaya, celle-ci fait ressortir que 39.418 personnes ont été recensées en 2014 comme étant dans une situation d’extrême précarité. Au total, 10 catégories de la population ont été arrêtées afin de mener ce recensement. À l’instar des cartes établies en 2006 et en 2008, celle réalisée au titre de l’année 2014 n’enfreint pas la règle quant aux catégories de population les plus touchées. En ce sens, trois catégories sont tristement prédominantes, à savoir les femmes en situation de grande précarité (34%), les personnes âgées sans ressources (33%) et les personnes handicapées sans ressources (21%). Les mendiants et les vagabonds (4%), les anciens détenus sans ressources (3%), les malades mentaux sans-abri (2%), les toxicomanes sans ressources (1%), les enfants abandonnés (1%), les jeunes sans-abri et les enfants de la rue (0,2%) et, enfin, les personnes atteintes du SIDA (0%) constituent les autres catégories ciblées par l’enquête. Dans le lot, la population concernée est composée à 70,6% de femmes contre 29,4% d’hommes. Cela étant, toutes les catégories sont à prédominance masculine, sauf en ce qui concerne les femmes en situation de précarité et les personnes âgées sans ressources. L’on indique également que 53% de cette population est en situation de veuvage ou de divorce, avec une prédominance des femmes avec des enfants à charge.
Sur les 39.418 personnes recensées, l’enquête réalisée fait ressortir que 54% sont Casablancais de naissance, que plus de 18.000 sont nés hors du Grand Casablanca et que 99% de l’ensemble de la cette population ont vécu dans la métropole durant 5 ans au minimum. En termes de concentration des poches de précarité, le relevé géographique de la carte indique que les provinces de Médiouna et de Nouaceur arrivent en tête avec respectivement 3,75% et 2,85%, suivies de la préfecture de Mohammedia qui abrite 1,1% de la population recensée. Près de 57% des gens recensés dépassent l’âge de 50 ans, l’âge moyen des personnes en situation de précarité étant de 51 ans toutes catégories confondues. De même, les personnes en situation d’extrême précarité âgées de 60 ans et plus représentent 34% de la population concernée.
L’analphabétisme sévit également au sein de cette population à hauteur de 72%, alors que 4% seulement possèdent une compétence, soit 1.681 personnes, les diplômés étant au nombre de 589 sur les 39.418 personnes recensées.
