La victoire sans appel du parti de gauche Syriza ouvre une nouvelle ère politique en Grèce où une formation adversaire des politiques d'austérité menées en Europe prend les commandes pour la première fois et rebat les cartes des rapports d'Athènes avec l'Union européenne. Dans son premier discours, dimanche dernier, d'Alexis Tsipras, leader de Syriza et nouvel homme fort de la Grèce, a déclaré que : «le verdict du peuple grec signifie la fin de la troïka», a-t-il d'abord lancé, évoquant les experts de la BCE, de l'UE et du FMI qui dictent à la Grèce une politique d'austérité depuis quatre ans en échange de 240 milliards d'euros de prêts pour sauver le pays de la faillite.
Hier lundi, la gauche radicale Syriza, vainqueur des élections en Grèce, et le parti de droite souverainiste
Grecs indépendants se sont mis d'accord pour gouverner ensemble, a déclaré à l'AFP Panos Kammenos, président de cette petite formation. «Nous allons donner un vote de confiance au nouveau Premier ministre Alexis Tsipras», a affirmé Panos Kammenos à l'issue d'une rencontre au siège du Syriza avec le dirigeant du parti qui a obtenu 149 sièges sur les 300 du Parlement, manquant à deux élus près la majorité absolue.
Les deux partis diffèrent sur de nombreux sujets de société, mais partagent un même rejet des conditions fixées en contrepartie du plan d'aide financière accordé à la Grèce par ses partenaires européens et le FMI. Syriza a remporté les élections législatives de dimanche, mais a manqué la majorité absolue à deux sièges près.