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La transformation digitale est devenue le mot d’ordre d’un grand nombre d’entreprises se voulant performantes et concurrentielles, et ce face à l’évolution des marchés, des technologies et des comportements des clients. Au-delà de la refonte d'un site web, la mise en place d'une application mobile ou encore l'utilisation des réseaux sociaux, la transformation digitale implique l’intégration du numérique dans la stratégie de l’entreprise, ses process, son organisation et ses interactions avec ses clients externes et internes. Il s’agit de fournir des efforts pour conquérir de nouveaux segments et de répondre au mieux aux besoins d’une génération connectée en permanence et dont les comportements évoluent rapidement. En effet, cela implique un changement au niveau des pratiques et des métiers en entreprise, chose qui nécessite une réelle adhésion et motivation des collaborateurs. Ce sont là quelques idées qui ont été développées lors d’un séminaire organisé par le cabinet iCompetences sur le thème : «La transformation digitale».
Coanimé par Frédéric-Michel Chevalier, ex-Digital Manager au MEDEF, et Yann Gourvennec, PDG et fondateur de Visionary Marketing, ce séminaire a permis, entre autres, de repenser l’impact des médias sociaux, du Cloud, des applications mobiles et d’autres innovations dans une logique de renforcement des processus de métiers, du business développement et de la marque.
Dans sa présentation, M. Chevalier a défini l’entreprise numérique comme sociale et connectée, mais aussi mobile et collaborative. La transformation digitale implique donc une organisation en interne et une interaction avec son environnement notamment avec ses clients, ses fournisseurs et ses employés. Ainsi, pour réussir ce processus, certaines règles doivent être respectées, entre autres, être en veille permanente sans être aveuglé par la technologie, bien se connaitre, auditer son marketing et fixer des objectifs «Smart».
De son côté, M. Gourvennec a mis l’accent sur l’importance de l’innovation pour distancer ses concurrents. Il a invité, à ce propos, à instaurer une culture d’innovation en entreprise en favorisant la prise d’initiative. «Les managers doivent inciter l’ensemble des collaborateurs à inventer, innover et prendre des initiatives», a-t-il recommandé. Néanmoins, l’innovation génère souvent une peur et une résistance au changement qui doivent être gérées. D’où le rôle important de la fonction RH qui doit développer des réflexions dans le but d’impliquer le capital humain dans ce processus novateur.
Avis de l'expert : Yann Gourvennec, président fondateur de Visionary Marketing
Les 10 astuces pour favoriser l'innovation et la transformation digitale
«Pour bien maîtriser l’innovation dans sa transformation digitale, nous avons relevé à travers notre expérience plusieurs points incontournables :
1. Au-delà de la veille, il faut être capable de décrypter l’innovation, en gardant l’esprit ouvert sans préjuger de la réussite de telle ou telle innovation.
2. Savoir écouter ses clients et ses employés pour récupérer des idées d’amélioration de vos produits et services.
3. Ne jamais chercher à faire trop grand tout de suite et réaliser des preuves de concept qui permettent de prouver et donner confiance.
4. Savoir trier l’ensemble des idées issues des brainstormings avec les clients et/ou les collaborateurs : les ranger dans une matrice appelée la matrice des “paniers de l’innovation” pour apprécier la faisabilité et le temps de réalisation de vos projets et déterminer un chemin d’innovation (“innovation journey”).
5. Cesser de se faire la guerre entre informaticiens et marketing, car la seule façon de bien innover est de travailler en équipe.
6. Faire travailler toutes les générations ensemble et ne stigmatiser ni les plus jeunes ni les plus âgés.
7. Faire appel, une fois qu’on a fait
ses preuves, le secours d’un exécutif sponsor.
8. Chercher les moyens de financer l’innovation et être capable de rater plusieurs fois avant de réussir.
9. Savoir communiquer raisonnablement sur son projet, ni trop ni pas assez.
10. À la fin de ce processus, mettre en place un processus d’innovation. Pourquoi à la fin ? Car l’innovation ne naît pas des processus, mais les processus sont utiles pour canaliser l’innovation. Il n’est pas impossible qu’à ce stade votre organisation se soit mise en place toute seule – et sans bureaucratie - simplement avec bon sens et intelligence, et surtout envie de travailler ensemble, quelque soit l’organisation mise en place.»
