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La facture soulagée par une baisse de 12,5% des cours mondiaux

Le Maroc a accéléré ses importations de blé en 2014. Sans le recul des cours mondiaux, sa facture aurait explosé. La FAO révèle une baisse à deux chiffres des prix céréaliers l'année dernière, la plus forte de tous les produits alimentaires retenus pour le calcul de son indice.

La facture soulagée par une baisse de 12,5% des cours mondiaux
En 2014, la plus forte baisse de l’Indice FAO, -12,5%, a été enregistrée par les céréales.

Les prix des produits alimentaires n'ont pas rompu leur tendance baissière observée sur le marché international depuis 2011. Pour preuve, l'Indice FAO des prix des aliments, de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui mesure la variation mensuelle des cours internationaux d'un panier type de denrées alimentaires. Cet indice, établi à partir de la moyenne des indices de prix de cinq catégories de produits, s'est établi à 202,1 points en 2014, soit 3,7% de moins qu'en 2013. Quelle incidence sur la facture alimentaire du Maroc ?

Selon les derniers chiffres disponibles, le pays a importé pour un peu plus de 38,26 milliards de DH de produits alimentaires à fin novembre 2014, en hausse de 15,6% par rapport à la même période de l’année précédente. À lui seul, le blé représente plus de 30% de ces importations. Sans la baisse des cours internationaux, la facture aurait été plus salée, les approvisionnements en blé ayant explosé de 82,6% sur la période du fait notamment d'une moins bonne campagne agricole. Le prix de la tonne importée a en effet reculé à 2.468 DH, contre 3.016 une année plus tôt. Ce que traduit clairement l’Indice FAO pour le marché des céréales en retrait de 12,5% en 2014. Il s'agit même de la plus forte baisse, comparée à celle des produits laitiers (-7,7%), des huiles (-6,2%) et du sucre (-3,8%). Seul l'Indice FAO des prix de la viande s’est apprécié, affichant 8,1% par rapport à 2013.
D’un mois à l’autre, l'Indice FAO des prix des produits alimentaires affichait une moyenne de 188,6 points, en repli de 3,2 points (-1,7%) par rapport à novembre. La dévalorisation la plus significative concerne le sucre. Son indice recule de 4,8%, s’établissant à 219 points. Les cours internationaux ont souffert de l’abondance de l'offre des principaux producteurs de sucre, principalement le Brésil, d’un côté. De l’autre, les prix ont été affectés par la baisse des cours pétroliers qui a réduit le volume des plantes sucrières dédiées à la production d’éthanol.
La dégringolade de l'or noir est également derrière la baisse des prix des huiles végétales, dont l’indice a régressé de 2,4% en décembre 2014 atteignant 161 points. En effet, en plus de son utilisation culinaire, l’huile de palme, principale matière dans le calcul de l’indice, sert à fabriquer le biodiesel. Or la chute des prix du brut a déprimé la demande de ce produit qui se retrouve à son plus bas niveau en 5 ans.

Pour leur part, les produits laitiers voient leur indice se déprécier de 2,3% à 174 points. Une baisse beaucoup plus prononcée pour les laits en poudre, suivis du beurre et du fromage. «Cette contraction est due à une augmentation des disponibilités exportables et à une réduction du rythme des achats de certains des principaux importateurs, notamment la Chine et la Fédération de Russie», indique l’organisation onusienne.
Quant à l'indice des prix de la viande, il s'est établi en moyenne à 204 points en décembre 2014, soit 1,9% de moins en un mois. Pour les analystes de la FAO, cela s’explique par le raffermissement du dollar US et l’augmentation des disponibilités exportables. Les prix internationaux des produits alimentaires maintiendront-ils leur chute ? Trop tôt pour se prononcer. 

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