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La polémique autour du projet du Code pénal fait rage sur la Toile

La polémique autour de l’avant-projet du Code pénal fait rage sur Internet. Les détracteurs du texte dénoncent un projet «rétrograde» et «liberticide» et qu’il faut bloquer à tout prix. Mais certains y voient une initiative courageuse qui a ouvert un chantier sensible que d’anciens gouvernements se sont contentés d’amender partiellement. Une rencontre nationale est prévue aujourd’hui à Rabat.

La polémique autour du projet du Code pénal fait rage sur la Toile
La réforme du Code pénal, une nécessité impérieuse.

Le Code pénal ne passera pas ou «#Code_Pénal_No_Pasaran», c’est le hashtag choisi par des internautes pour dire non à l’avant-projet du Code pénal publié le 1er avril par le ministère de la Justice et des libertés. Jugé rétrograde, décevant ou en déphasage avec les dispositions de la Constitution de 2011, ce texte a été fortement critiqué sur les réseaux sociaux. Une forme de «résistance numérique» a même vu le jour sur la Toile avec la création d’une page sur le réseau social Facebook. Rassemblant plus de 9.300 adhérents, cette page a pour vocation de «commenter et de s'opposer aux articles du projet du Code pénal que les internautes estiment liberticides ou rétrogrades», affirment ses concepteurs.

Le rejet du nouveau projet ne se manifeste pas seulement sur Internet. En effet, des personnalités et des organisations de la société civile sont aussi montées au créneau pour affirmer leur rejet du nouveau Code. Le bâtonnier Abderrahim Jamaï s’est dit choqué par certaines dispositions du nouveau texte, notamment celles liées à la peine de mort. Coordinateur de la Coalition marocaine contre la peine de mort, M. Jamaï a affirmé dans un article qu’il a publié sur les pages du journal arabophone «Al Ittihad Al Ichtiraki» que l’heure est au «deuil juridique» puisque le nouveau texte tue tout espoir d’abolir la peine capitale.

De son côté, le mouvement Damir, présidé par Salah El Ouadie, a appelé à la mise en place d’une alliance civile pour contrer cet avant-projet. Un communiqué publié à l’issue d’une rencontre du bureau exécutif du mouvement passe au crible «un projet en décalage par rapport à la Constitution, en déphasage avec les avancées réalisées par le Maroc et portant atteinte aux libertés individuelles». 

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