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Un niveau soutenable, attention au rythme de croissance !

L'encours de la dette extérieure publique a bondi de plus de 18% entre 2013 et 2014 pour atteindre 277,7 milliards de DH. Soit 30,3% du PIB, contre 22,7% au début de la décennie.

Un niveau soutenable, attention au rythme  de croissance !

L’État s’endette de plus en plus auprès de l'étranger. Et ce sont toujours les institutions financières internationales (comme le FMI, la Banque Mondiale ou autres banques régionales de développement) qui prêtent le plus à l'État marocain. L'encours de la dette extérieure publique a, en effet, augmenté de plus de 18% par rapport à 2013 pour atteindre 277,7 milliards de DH l’année dernière (+43 milliards de DH), selon le dernier Bulletin statistique de la Direction du trésor et des finances extérieures (DTFE). La part de la dette extérieure publique dans le PIB a ainsi augmenté de 3,4 points en un an, pour en représenter 30,3%. Ce ratio est en constante augmentation depuis 4 ans. (22,7% en 2010, 23,6% en 2011, 25,7% en 2012 et 26,9% l’année suivante). 

Le stock de la dette extérieure publique en 2014 est détenu à hauteur de 50,8% par le Trésor (141,02 milliards, soit plus de 11,2 milliards). Le reste (49,2%) est représenté par la dette extérieure des établissements et entreprises publics (EEP) qui se sont endettés de 31,8 milliards de DH supplémentaires par rapport à 2013.
Les tirages sur emprunts extérieurs publics se sont élevés à 52,4 milliards de DH, dont 34,9 milliards dans le cadre de l’effort d’investissement des EEP et 17,5 milliards pour le Trésor. «Le niveau de 30,3% que représente la dette extérieure publique dans le PIB reste soutenable, d’autant plus que le ratio global de la dette publique ne dépasse pas 65% du PIB, un niveau loin de la ligne rouge», estime Mohamed Chiguer, économiste et professeur universitaire. «En revanche, ce qui est inquiétant, ce sont deux éléments.

D’abord, le rythme d'évolution, ces dernières années, de la dette extérieure publique par rapport au PIB, alors que notre économie n’est pas encore compétitive à l’export pour assurer une hausse importante des entrées de devises. Ensuite, la structure de la dette, puisque ce sont les créanciers multilatéraux qui constituent le plus gros de la dette extérieure publique du Maroc.

Ces créanciers sont très exigeants, comparés aux créanciers bilatéraux c'est-à-dire les États, en cas de difficultés», souligne Mohamed Chiguer. En effet, les multilatéraux constituent les principaux créanciers du Maroc avec 45,3% du total de la dette extérieure publique, suivis des créanciers bilatéraux (29,4% : dont 21,1% pour l’UE et 2,5% pour les pays arabes) et du marché financier international et des banques commerciales privées (25,3%). 

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